[dropcap]F[/dropcap]inalement, les syndicalistes, à l’initiative de la contestation contre la cherté du carburant, ont capitulé. Ils ont été contraints et forcés de se ranger du côté du pouvoir et se plier à son diktat, leur initiative n’ayant pas été soutenue.
De leurs chapeaux de magiciens, ils ont sorti des mesures d’accompagnement, posées comme doléances auprès du gouvernement qui n’a pas favorablement réagi, à savoir la multiplication du SMIG et du salaire des fonctionnaires par trois.
L’équipe d’Amadou Diallo, Mamady Mansaré et Louis M’Bemba Soumah semblent donc avoir perdu la face dans cette grève par eux déclenchée. Il sera difficile pour eux, à l’avenir, de redorer leur blason après cette perte de crédibilité que d’aucuns estiment être irréversible.
Ainsi, Kassory Fofana, qui a menacé de démissionner de la Primature au cas où…, gagne son premier round contre le mouvement social, de plus en plus désuni et affaibli. Une première victoire face à ceux que certains appellent le menu fretin. Ce, en comparaison avec le puissant secrétaire général du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), gladiateur du mouvement syndical.
A la rentrée prochaine des classes, il faudra encore avoir à faire au SLECG qui réclame un statut particulier et un salaire mensuel de l’ordre de 8 millions de FG pour les enseignants. Le Premier ministre remporte des points, mais rien n’est fini. Les prochaines joutes seront déterminantes, vu la détermination du SLECG et aussi la volonté affichée par Kassory Fofana de «réformer» les syndicats alors qu’il n’en a pas les prérogatives.
Par Gordio Kann
Le gladiateur qui a une grande part de responsabilité dans les échecs scolaires de l’année scolaire passée.
La vérité qui se cache derrière ce constat d’échec du mouvement de contestation contre la mesure de hausse du prix de vente des carburants pourrait être très simple: la corruption des principaux leaders et syndicaux et des Forces sociales qui animaient le mouvement.
La fantaisiste « doléance » d’augmentation du SMIG de 440.000 GNF à 1.000.000 GNF, faite en guise de mesures d’accompagnement de la hausse de carburant, apparaît ainsi comme un simple subterfuge destiné à divertir les travailleurs de l’intersyndical CNTG-USTG notamment de leur forfaiture. Eh oui, c’est bien par la tête que le poisson pourrit, surtout dans notre cher pays (…)