[dropcap]L[/dropcap]e Premier ministre a fait un rétropédalage mercredi après s’être érigé en défenseur de natifs de la Basse Côte contre l’opération de déguerpissement. La semaine dernière, Kassory Fofana avait laissé entendre qu’il ne peut être basse-côtier et croiser les bras comme si de rien n’était pendant que des maisons sont démolies dans la région.  

Dans « On refait le monde », le locataire du palais de la colombe a répondu à ceux qui l’accusent de prendre la défense des victimes du déguerpissement en Basse Guinée.

‘’On a donné des instructions pour dégager les emprises pour des raisons de politiques publiques saines. Il y a eu des casses à Kaloum, mais seulement au niveau des emprises. Montrez-moi une seule maison qui a été cassée dans cette zone (…). A Matam, Matoto, il n’y a pas eu des maisons cassées’’ affirme le chef du gouvernement.

Interpellé sur ses propos jugés ethnocentristes, Kassory Fofana a tenté de rectifier le tir en déclarant :‘’Je ne saurais être guinéen, Premier ministre et laisser démolir des biens à Labé, Kankan ou à Nzérékoré. C’est pareil. Les gens ont mal saisi’’.

A l’entendre le Premier ministre, sa première sortie médiatique visait à ‘’rassurer les parents de la Basse Côte. On a entendu ici des histoires selon lesquelles le président est en train de venger les malinkés pour ce qui s’est passé, je ne sais pas en quelle année. Je leur ai dit que je ne peux être le vôtre et vous laisser subir’’.

Toutefois, souligne-t-il avec insistance, ‘’ni dans ma famille ou dans ma vie professionnelle et sociale, on ne peut me reprocher d’ethnocentrisme. Ce n’est pas possible’’.

Il rassure que le gouvernement va procéder à l’indemnisation des victimes qui ont ‘’subi du tort. Il regrette les erreurs commises. L’ordre ne vient ni du président de la République encore moins de moi’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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