Le verdict du procès de Kassory Fofana, attendu ce jeudi 13 février, n’a finalement pas été rendu. Le juge en charge du dossier de l’ancien Premier ministre a mis l’affaire en délibéré, la décision devant être rendue le 27 février prochain. La défense de l’ex-chef du gouvernement assure qu’elle était prête à interjeter appel.

‘’Depuis 8 heures, on est là pour écouter au moins. Pour des raisons de calendrier, c’est de leur souveraineté. Ils ont priorisé le 27 février. Qu’à cela ne tienne, nous, on reste fermes. M. Kassory Fofana est malade, il demande à être soigné. On reste catégoriques là-dessus’’, a indiqué Maître Sidiki Bérété.

Il rappelle que son client est poursuivi pour détournement d’un montant de 15 milliards GNF de la Mission d’appui à la mobilisation des ressources internes (MAMRI). ‘’Nous vous prions de constater que M. Kassory a été poursuivi pour un montant dont, jusqu’à ce jour, il y a 12 milliards qui sont logés à la Banque centrale. Et nous réitérons que les 3 milliards, c’est sur appel d’offres que l’actuel ministre de l’énergie, a bénéficié pour faire l’entretien sanitaire de l’ensemble des hôpitaux de la République. S’il a été poursuivi pour cela, c’est qu’il est en détention politique. On attend certainement une décision de disqualification. Mais à part ça, M. Kassory ne se reproche rien. Que ce soit aujourd’hui ou ailleurs, on garde notre foi’’, a précisé l’avocat.

Pour l’homme de droit, ‘’il est regrettable de priver des hauts cadres qui ont servi ce pays de leur liberté. L’attente est un peu longue. Nous sommes fatigués de cette détention de plus de 3 ans en détention préventive dans une République. Nous prions Allah que le destin soit au rendez-vous, que la République soit franchement respectée pour respecter ses hauts cadres, parce que Kassory ne mérite pas ça avec la plupart des hauts cadres qui ont servi ce pays’’.

L’avocat prévient que ‘’si on fait des disqualifications purement politiques, notre destin et le destin même de la République sont entre les mains de Dieu. Tout ce qu’on va calculer, le dernier et le meilleur juge, c’est Dieu. Si Kassory croit à sa foi, à sa famille, à la République et croit à son innocence’’, avant de souhaiter que ‘’le droit triomphe’’.

‘’Un citoyen à qui on a refusé les soins, on a ordonné sa liberté, même par une décision de justice internationale de la CEDEAO, on a refusé d’exécuter. Il a été libéré ici, devant la CRIEF, avec un cautionnement de 3 milliards, mais on a refusé de le libérer. On a ordonné son évacuation sanitaire, mais on a refusé de lui permettre de se soigner. Vous attendez quoi maintenant de potable du verdict ?’’, s’interroge-t-il.

Il rassure que ‘’notre lettre d’appel est disponible parce que ce sera une condamnation politique pour le faire disqualifier. Et ça ne marchera pas parce que Dieu a le dernier plan’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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