Me Dinah Sampil, un des avocats de l’ancien Premier ministre, regrette que le Cour suprême ait débouté le recours de Kassory Fofana suite au refus du procureur de la CRIEF, Aly Touré, d’exécuter l’ordonnance de libération sous conditionnelle de son client.

L’ex-Premier ministre Kassory Fofana ne sortira pas de prison. Le recours introduit par ses avocats a été débouté, ce mardi 28 février, par le Cour Suprême. Une décision que regrette sa défense.

‘’Depuis six mois, cette demande a été formulée auprès des autorités. Jusqu’à date, aucune réponse n’a été donnée. Cela est grave parce que les conditions de détention à la Maison centrale sont très difficiles, pénibles pour une personne qui a été au sommet de l’Etat, qui a posé des actes salutaires et louables pour le pays. Donc qu’on soit indifférent à l’égard de ce monsieur, c’est surprenant et inquiétant’’, déplore Me Dinah Sampil dans Mirador.

Pourtant, rappelle son avocat, ‘’la liberté conditionnelle est déjà reconnue par la juridiction devant laquelle notre client doit passer en jugement, en l’occurrence la CRIEF. Le recours qui était là, c’est contre le refus du procureur d’exécuter une décision. Que la Cour suprême appuie le refus du procureur d’exécuter une décision de justice est surprenant, critiquable, ce n’est pas reluisant’’.

Cet avocat se dit déçu que la Cour suprême ait pris plus de cinq mois pour enfin rendre une décision défavorable à leur client. ‘’Pour son refus là, la Cour suprême n’avait pas besoin de cinq à six mois d’analyse pour une question de liberté. Imaginez depuis le mois d’août, ce n’est qu’hier, fin février que la décision est finalement sortie et dans le sens de la déception’’, dénonce Me Sampil.

‘’On portait assez d’espoir sur cette institution en raison de sa qualité de juridiction suprême et en raison de la qualité des magistrats qui la compose. Il n’est donc pas satisfaisant pour nous qu’à ce stade de la procédure, qu’une décision aussi critiquable que celle qui a été rendue soit de la provenance suprême de nos juridictions’’, ajoute-t-il, avant d’assurer que son client mérite une libération conditionnelle.

‘’Monsieur Kassory actuellement souffre. Il est admis à l’hôpital tout le monde le sait. Son état est très critique dans la mesure où les médecins se sont prononcés sur son maintien à l’hôpital pour être sous surveillance médicale, mais qu’en plus pour le mal dont il souffre, ne peut pas être traité ici à cause du manque de matériels et d’équipements. Il faille donc assurer son évacuation pour un centre mieux équipé’’, décrit ce membre du collectif des avocats de la défense d’Ibrahima Kassory Fofana.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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