[dropcap]Q[/dropcap]uelques heures avant la publication du décret du chef de l’Etat confirmant Mohamed Lamine Bangoura dans les fonctions du président de la cour constitutionnelle, Kélèfa Sall se considérait comme le seul et unique patron de ladite institution.
Destitué de ses fonctions par la majorité des conseillers de la gardienne de la constitution, Kélèfa Sall, qui avait invité le président Alpha Condé à ne pas céder aux chants des sirènes révisionnistes, a refusé de rendre le tablier.
‘’Je n’ai pas à me désister devant mes responsabilités. Avant d’être président de la cour constitutionnelle, je suis magistrat’’, indique-t-il pour justifier sa décision de ne pas quitter son poste alors qu’il menait un combat, en solitaire, contre tous.
‘’J’ai prêté serment en tant que membre de la cour constitutionnelle. Et ce serment m’interdit d’intervenir sur toute question qui doit revenir à la cour constitutionnelle’’, avait-il précisé devant un parterre de journalistes à qui il confiait : ‘’Je ne suis pas la cour. Je suis le président de la cour constitutionnelle’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Kèlèfa SALL pourrait quand même s’efforcer d’être plus facile à comprendre : les nombreux Guinéens qui le soutiennent ont besoin de savoir s’il reconnaîtra ou non le nouveau président de la CC, que le putsch visiblement orchestré par AC, a installé à sa place illégalement et inconstitutionnellement.
Car en rejetant cette forfaiture, il faciliterait ainsi la tâche à toutes les forces d’opposition, les OSC et les patriotes guinéens lambda qui sont résolus à ne pas céder face à cette méprisante violation de ce qui symbolisait, au plus haut niveau, la légalité républicaine dans notre Etat.