[dropcap]K[/dropcap]emi Seba est persona non grata en Guinée. Invité à Conakry par le mouvement ‘’Le peuple n’en veut plus’’ d’Elie Kamano, l’activiste franco-béninois n’a pas foulé vendredi le sol du guinéen. L’homme qui avait brûlé en public un billet de francs CFA, a été retenu dans l’avion avant d’être refoulé.

Arrivé à Cotonou, il s’est fendu d’une publication sur sa page Facebook où il écrit qu’il a fait l’objet d’une ‘’expulsion du sol guinéen, alors qu’une foule de jeunes panafricanistes m’attendaient à l’aéroport de Conakry’’.

Sur le motif de son voyage, l’activiste affirme qu’il était prévu de parler dans la capitale guinéenne de ‘’bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et, surtout, de justice sociale, car il n’est pas normal que la majorité du peuple vive en dessous du seuil de pauvreté pendant que les dirigeants du pays sont millionnaires en dollars’’.

‘’Le président Alpha Condé, qui autorise dans le même temps, les narco-trafiquants à fouler le sol de son pays,  m’a fait interdire l’accès au territoire, au motif, selon les mots mêmes des militaires qui m’ont arrêté, que mes conférences politiques, pourtant pacifiques, risqueraient prétendument de créer des troubles à l’ordre public’’, dénonce-t-il sur le réseau social.

Il poursuit en enfonçant le clou : ‘’Ce président anti-démocratique, champion de la corruption, qui jouait frauduleusement ces derniers mois, le panafricaniste, pour faire taire une jeunesse guinéenne qui grognait face à toutes les dérives dictatoriales du pouvoir, vient une nouvelle fois, de faire tomber le masque’’.

Au dirigeant guinéen, Kemi Seba renseigne que le néocolonialisme ne tombera pas seulement en luttant contre l’impérialisme occidental. Il tombera aussi en luttant politiquement, démocratiquement, et pacifiquement, contre ces ‘’prédateurs africains qui occupent ces postes de chefs de l’Etat’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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