[dropcap]L[/dropcap]e président Alpha Condé a accusé son adversaire Cellou Dalein Diallo et le vice-président de la Sierra Leone, Mohamed Juldeh Jalloh, d’avoir recruté des mercenaires pour déstabiliser la Guinée.

Le ministre Kiridi Bangoura assure que le chef de l’Etat a été informé de manœuvres visant à déstabiliser la Guinée à l’approche de l’élection présidentielle.

‘’Les relations entre Etats voisins sont codifiées par le droit international, mais aussi par les usages de bon voisinage. La Guinée est un pays qui est resté stable pendant des décennies. C’est le socle même de stabilité dans la sous-région. Notre pays est intervenu militairement au Libéria, en Sierra Léone et Guinée Bissau pour ramener la paix dans ces pays. Nous avons une vocation naturelle à participer à l’apaisement et à la sécurité collective de la sous-région’’, a rappelé le porte-parole de la présidence.

Dans « On refait le monde », il a révélé qu’il ‘’y a des faits graves qui se sont produits en Sierra Leone, à Kambia plus précisément dans le secteur de Maboé, dans un hôtel dont la construction est à peine finie, où régulièrement les gens se réunissent, des guinéens et des sierra léonais pour planifier des actions qui peuvent toucher à l’ordre public et à la sécurité publique en Guinée. Cela est observé pendant l’absence du président Maada Bio qui était à l’extérieur de son pays’’.

Selon Kiridi Bangoura, ‘’notre président, le professeur Alpha Condé, a utilisé les canaux usuels en demandant à son homologue de prendre des dispositions pour que ces menées hostiles à la Guinée, puissent être contenues par l’Etat sierra léonais. Surtout qu’il se trouve que le vice-président de ce pays était directement impliqué à plusieurs reprises dans ces discussions et dans ces menées’’.

‘’Le président a pris une certaine mesure pour appeler son homologue pour lui en parler, et lui demander de l’aide en disant ‘nos pays n’ont pas besoin de cela, nous rentrons en campagne électorale, il y a des alertes qui viennent de votre pays, prenez des dispositions. Dans un deuxième temps, les frontières ne se ferment comme une porte. Quand un Etat qui a la première responsabilité la sécurité publique, a des éléments concordants qui peuvent être un risque pour ses citoyens et pour son territoire, il est fondé de prendre des mesures administratives comme la fermeture des frontières terrestres’’, a-t-il dit.

‘’Quand un Etat a des renseignements qui peuvent porter atteinte à sa sécurité intérieure et son territoire, comme le Sénégal l’a fait régulièrement et d’autres aussi l’ont fait notamment la Guinée Bissau, on doit prendre des mesures pour protéger nos frontières et renforcer la sécurité. Une fois que les conditions de sécurité sont garanties, cela sera rétabli’’, a-t-il conclu.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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