Après six années passées à Florennes, un jeune réfugié guinéen et sa maman seront bientôt renvoyés de notre pays. L’annonce de cette expulsion a provoqué un véritable choc à l’athénée où est scolarisé le jeune Aguibou. Profs, élèves et parents se mobilisent pour dénoncer une décision qu’ils ne comprennent pas.
Il s’appelle Aguibou, il a 8 ans. Ce petit Guinéen est réfugié à Florennes depuis ses 2 ans et demi. Sa mère, Pathé, et lui ont fui un mariage forcé, un mari et un père violent, pour se retrouver dans le centre Fedasil de Florennes. Six ans plus tard, cette famille a reçu l’ordre de quitter le territoire.
Il est parfaitement intégré dans son école
La nouvelle est tombée il y a tout juste une semaine. Sur place, c’est l’incompréhension. Aguibou est parfaitement intégré dans l’athénée qu’il fréquente depuis la maternelle. Il a une scolarité à l’égal de ses camarades et pourtant, ce jeudi, il devra faire ses bagages et se rendre avec sa mère dans une maison de retour à Bruxelles avant d’être tous les deux expulsés.
“Aguibou c’est notre ami et alors on n’a pas envie qu’il retourne en Guinée”
Les camarades d’école sont tristes et inquiets. Ils savent que dans quelques heures ils ne verront plus Aguibou. Ce mercredi matin à 10h, une marche était organisée en faveur de la famille. Direction, profs, élèves et parents d’élèves se mobilisent pour montrer leur opposition à la procédure d’expulsion. Ils étaient plusieurs centaines pour les soutenir. “Aguibou c’est notre ami et alors on n’a pas envie qu’il retourne en Guinée”, a expliqué l’une de ses camarades.
Aguibou et se maman sont touchés par l’élan de solidarité qui s’est créé autour d’eux. “Je dis à tout le monde merci, vraiment, merci beaucoup”, a déclaré Pathé. Une pétition circule sur internet et elle a déjà permis de récolter quelque 800 signatures.