[dropcap]S[/dropcap]elon la RTBF qui rapporte l’info, Louabatou, âgée de 21 ans, vit en Belgique depuis six ans déjà après avoir fui la Guinée. La raison ? ‘’Son père, imam, venait de la marier à un autre imam d’une soixantaine d’années. Un mariage forcé. Un mariage violent qu’elle réussit à fuir après quelques jours, grâce à l’aide de son frère’’, écrit notre confrère belge.

Une fois en Belgique, elle s’installe à Frameries où elle poursuit ses études secondaires après avoir bénéficie d’un accueil et d’une aide. Mais arrive la majorité et la nécessité d’obtenir le statut de réfugiée. La demande est introduite… et sera suivie de refus. La jeune fille poursuit ses démarches tout en entamant des études universitaires. Elle est accueillie au sein d’une famille montoise, chez Myriam Van Snoy et Pierre Gillis, rapporte RTBF.

C’est ce couple qui a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme après que Louabatou ait vu sa demande de reconnaissance refusée pour la troisième fois. Selon Pierre Gillis, professeur de l’UMons à la retraite, cité par notre confrère, ‘’on a refusé pour des raisons qui personnellement me paraissent dérisoires. On met en cause le caractère forcé du mariage et on imagine une espèce de complot monté pour lui permettre de rejoindre la Belgique, à partir de Conakry, à l’âge de quinze ans et sans le consentement de son père, hostile à tout ça. C’est absurde’’.

Convoquée il y a deux semaines à l’Office des étrangers, elle a été arrêtée et incarcérée au centre fermé de Steenokkerzeel. Elle craint pour sa vie, d’après RTBF, si elle est renvoyée en Guinée.

Une pétition a été lancée en ligne que la guinéenne ne soit pas expulsée.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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