Le leader de l’Union des forces de changement (UFC) en Guinée, Aboubacar Sylla, a indiqué, samedi à la PANA, en marge d’une rencontre avec des émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), que «seule la recomposition paritaire de la Commission électorale nationale indépendante CENI)» l’intéresse.
S’exprimant au nom des partis membres de l’Alliance pour le progrès et la démocratie (ADP) et du collectif pour la finalisation de la transition, M. Sylla exige le recrutement d’un nouvel opérateur technique pour effectuer une gestion correcte du fichier électoral, notamment une révision des listes électorales «sur la base des standards et des normes internationales admis en la matière».
Les deux entités politiques de l’opposition récusent Sabari Technology, opérateur sud africain, dont ils doutent des compétences et de la neutralité.
M. Sylla, qui salue la mission de bons offices de la CEDEAO dont il attend une solution de sortie de crise, s’est refusé à donner des détails sur la réunion, se bornant à assurer que la crise socio-politique est au cœur des échanges avec les experts de l’organisation sous régionale.
Le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, qui avait rencontré, vendredi, le président Alpha Condé, avait salué la volonté politique affichée par son hôte.
La CEDEAO s’est engagée à offrir sa contribution pour aider le pouvoir et l’opposition à résoudre les problèmes allant dans le sens de la finalisation du processus électoral avec l’organisation des élections législatives dont la non-tenue, pour divers motifs, constitue un bras de fer entre les pouvoirs publics et de nombreux partis de l’opposition.
Le leader de l’UFC a indiqué que lui et ses collègues ont fait la genèse du bras de fer les opposant au gouvernement, avant de proposer leur plan de sortie de crise aux experts de la CEDEAO «qui en ont pris bonne note».
‘Nos interlocuteurs nous ont encouragés à persévérer dans la voie du dialogue, parce qu’ils estiment que sans cela rien n’est possible’, a-t-il ajouté.
Les difficultés qui ont surgi entre des partis de l’opposition et le pouvoir, selon le porte-parole de l’ADP et du collectif, résultent du manque de confiance et de l’absence de dialogue.
Prié de donner son avis sur la récente annonce de la démission du président de la CENI, Loucény Camara, le leader de l’UFC a affirmé que la déclaration de ce dernier n’était pas une démission, soulignant que toute démission d’un poste suppose la rupture totale des activités de l’intéressé.
Pana