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La compagnie Air Algérie va bientôt desservir Conakry

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S.E Fassih Rabah

[dropcap]L[/dropcap]a République algérienne démocratique et populaire s’apprête à commémorer le mercredi 4 novembre le 61e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne le 1er novembre 1954 ayant abouti à l’accession à l’indépendance le 5 juillet 1962. En marche vers cette fête traditionnelle, notre rédaction a rencontré l’ambassadeur de ce pays à Conakry pour parler du niveau d’avancement dans les préparatifs en Guinée.

Dans cet entretien, S.E M. Fassih Rabah, ambassadeur de la République algérienne démocratique et populaire à Conakry dresse aussi sa lecture de la coopération entre son pays et la Guinée. Il se penche également sur les secteurs dans lesquels l’Algérie intervient, non sans dégager ses perspectives pour une meilleure fluidité des échanges entre les deux pays. Lisez !

VisionGuinee.Info : A l’instar de vos compatriotes basés en Algérie, vous vous apprêtez à célébrer l’an 61 du déclenchement de la révolution algérienne le 1er novembre 1954 à Conakry. Où en est-on avec les préparatifs ?

Fassih Rabah : Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de m’exprimer dans les colonnes de votre médium Le Populaire que je reçois toutes les semaines en version électronique, et surtout pour l’intérêt que vous accordez à notre pays, l’Algérie. Alors, pour répondre à votre question, je dirai que les préparatifs sont assez avancés. Nous avons prévu que la cérémonie soit organisée le 4 novembre prochain à l’hôtel Palm. Et toutes les dispositions sont aujourd’hui prises pour assurer la réussite de cet évènement qui est une cérémonie traditionnelle. On a l’habitude de l’organiser chaque année, sauf l’année passée. Et cela, à cause de l’épidémie Ebola. Cela a été le cas pour d’autres ambassades aussi. Mais cette année, nous allons l’organiser. Il s’agit d’une réception à laquelle seront invités les autorités nationales guinéennes, le corps diplomatique, la presse et les représentants des entreprises opérant en Guinée.

Quelle lecture faites-vous des relations entre la Guinée et l’Algérie que vous avez l’honneur de représenter ici ?

Je dois dire que les relations entre l’Algérie et la Guinée sont des relations qui sont très anciennes. Elles sont très bonnes. Je suis content et satisfait de vous dire que notre communauté ne rencontre pas de problèmes d’ordre administratif ou professionnel avec les autorités guinéennes. Elle n’a pas de problème sur ce plan-là. C’est une communauté dont la majorité est de condition modeste.

Notre communauté est confrontée aux mêmes problèmes que la majorité de la population. Ce sont des problèmes d’emploi, de couverture sociale, etc. Mais on n’a pas de problème en tant que communauté. Bien au contraire, on est parfaitement intégré dans la société guinéenne. Pour le moment, on peut dire que les relations algéro-guinéennes, en ce qui concerne l’aspect coopération, portent surtout sur la formation  de la ressource humaine dans de nombreux domaines. Notamment l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, les transports, le tourisme et d’autres secteurs également. Il y a l’aspect formation qui est dominant dans cette coopération. Et des efforts sont en cours pour élargir et diversifier cette coopération. Il y a des possibilités que cette formation puisse s’étendre sur le secteur de l’énergie, des transports, de la santé, des travaux publics. Il y a quand même des possibilités. Jusqu’à maintenant, cela n’a pas été rendu possible, peut-être par manque de moyens de la part des opérateurs guinéens et du fait aussi que les entreprises algériennes ne sont pas encore en mesure de prospecter certains marchés, du fait de l’absence d’une tradition d’échanges économiques et commerciaux.

Mais nous sommes en train d’encourager les uns et les autres pour entrer en contact et prospecter les possibilités qui existent sur les deux marchés. A cet égard-là, j’aimerais bien dire que l’Algérie envisage d’organiser un séminaire sur les investissements en Afrique au mois de mars prochain et nous souhaiterions que les opérateurs guinéens puissent participer à cette rencontre.

Parlant justement de ce volet formation, est-ce que l’Algérie continue-t-elle d’accorder des bourses d’études aux Guinéens comme par le passé ?

La formation est un segment important dans la coopération. Et cette formation-là existe depuis les premières années  de l’indépendance de l’Algérie, c’est-à-dire depuis les années 60. Et depuis, la formation n’a jamais cessé. Elle s’est toujours poursuivie. Même à l’époque où l’Algérie traversait une période très difficile liée au terrorisme qui nous a frappés durant les années 90, la formation a toujours continué.

Je suis très fier de dire pratiquement tous les étudiants guinéens qui partent en Algérie réussissent leurs formations. Le taux d’échec est pratiquement nul ou absent. Et ceux qui ont étudié en Algérie sont très bien appréciés par leurs autorités et leurs responsables ici en Guinée. L’Algérie a formé dans le passé des policiers, des agents de la protection civile, des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs et autres. Et d’ailleurs, c’est cette qualité de formation qui pousse les autorités guinéennes à toujours demander davantage de bourses. Et sur ce plan-là, nous avons doublé, à partir de l’année 2014, le quota de bourses offertes à la Guinée.

Vos perspectives ?

Je suis très optimiste et très ambitieux. Je voudrais que la coopération entre l’Algérie et la Guinée aille plus loin et tire avantages de la qualité des liens historiques d’amitié qui unissent nos deux pays. Parce que nous avons des liens historiques d’amitié et de coopération depuis l’époque de la révolution. Et parce qu’il existe des potentialités de coopération et de partenariat dans plusieurs domaines.

Je suis en train de faire tout ce qui est de mon possible pour encourager les opérateurs algériens et guinéens à nouer des relations de coopération, des relations d’affaires et de partenariat dans tous les secteurs, notamment l’énergie, la santé, l’agriculture et les transports. Je pense que les années à venir seront prometteuses. Et je suis heureux de vous dire que la compagnie Air Algérie, par la voix de son ancien directeur général, a annoncé il y a presqu’une année qu’Air Algérie va rouvrir la desserte Alger-Conakry. Et cela va certainement faciliter les échanges entre les deux pays.

Par Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info

1 commentaire
  1. amadou bah dit

    j,attend les informations credibles

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