La coordination Haali pular à Alpha Condé : ‘’Vos forces de sécurité se sont permises encore de tuer’’
[dropcap]L[/dropcap]a coordination nationale des Fulbés et Haali pular ne digère pas les propos tenus récemment par le président de la République à Koba et dans les colonnes du journal Le Monde, affirmant que les forces de l’ordre ne sont pas à l’origine des tueries dans les manifestations de rue.
Le président de la coordination nationale des Fulbés et Haali pular, dans une déclaration publiée mardi, indique au chef de l’Etat que ‘’les exemples du comportement criminel des hommes en uniforme ne manquent pas. Depuis 2010, 120 citoyens sont froidement abattus par des hommes en uniforme. Personne ne peut nier cette évidence’’.
Ousmane Fatako Baldé se demande à l’allure où vont les choses s’il ne s’agit d’actions planifiée contre les habitants d’une zone déterminée à Ratoma. Il a tenu à rappeler à Alpha Condé que ‘’la vie humaine est sacrée et l’impunité encourage la récidive’’.
Indigné par la répression sanglante qui s’est abattu sur le cortège funèbre lundi à Bambeto, il apprend au président de la République ‘’lorsque les parents des victimes [des manifestations du 14 et 15 octobre] sont venus les accompagner à leurs dernières demeures, vos forces de sécurité se sont permises encore de tuer au moins trois jeunes guinéens, blessant plus de six autres, sans compter les jets de gaz lacrymogènes venues prier sur les dépouilles mortelles jusque dans la mosquée et le cimetière’’.
Et comme si cela ne suffisait pas, poursuit-il, ‘’vos forces de répression, comme d’habitude, sont entrées hier encore dans des domiciles à Bambeto et Koloma pour violenter et injurier’’ des citoyens.
‘’Monsieur le président, nous avons compris que nous n’avons plus aucun recours dans notre pays. Plus de 120 de nos enfants ont été tués, aujourd’hui encore, vous n’avez diligenté aucune enquête. Si nous nous trouvons dans l’obligation de les enterrer dignement, on nous empêcher en tuant d’autres en plein soleil. Cette attitude encourage les criminels à la récidive. On n’en peut plus’’, proteste Elhadj Ousmane Fatako Baldé.
Par sa voix, la coordination nationale des Fulbés et Haali pular, qui ne cache pas son opposition à l’idée d’une nouvelle constitution, exige la libération de tous les civils et militaires emprisonnés dans les geôles du régime et réclame la prise en charge des blessés et l’indemnisation de toutes les victimes.
Se disant convaincu que le président Alpha Condé voit toutes ‘’les exactions et tous les massacres sans prendre aucune disposition pour les arrêter’’, la coordination nationale des Fulbés et Haali pular demande au pouvoir en place de prendre des mesures qui s’imposent pour procéder à ‘’l’arrestation et au jugement des auteurs, commanditaires et complices qui sont faciles à trouver si la volonté y est’’.
Elle attire l’attention de la communauté internationale sur le ‘’danger qui plane sur tous les guinéens sans exception’’ et déclare qu’elle a désormais le droit de solliciter une protection des guinéens à l’organisation des Nations Unies.
Et pour finir, la coordination nationale des Fulbés et Haali pular invite Alpha Condé à accepter, en vertu de la loi, d’être le président tous les guinéens sans discrimination en vue d’assurer la stabilité de notre pays.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info
Si vous aviez éduquer vos rejetons, on en serait pas là.
Qu’est ce qui prouve que se sont les forces de l’ordre qui tué?
L’opposition à des tueurs dans ses rangs lors des manifestations.