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La crise guinéenne vue par la presse africaine

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Après une semaine marquée par des pillages et échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition, la tension reste vive à Conakry. Dans la nuit de lundi à mardi, des tirs ont été entendus dans différents quartiers de la capitale. Deux personnes ont été tuées et sept autres blessées.

Un regain de tension qui intervient quelques heures après la main tendue du chef de l’Etat en direction de ses contempteurs. Alpha Condé venait, en effet, de recevoir des représentants de la classe politique et de la société civile. A cette occasion, il avait lancé un appel solennel à la non-violence, promettant dans la foulée, la création d’un «cadre permanent de concertation sous l’égide du Premier ministre».

Manifestement, le professeur a prêché dans le désert, car malgré ses appels au calme, la capitale guinéenne a aussitôt replongé dans les affres d’une violence meurtrière qui, la semaine dernière, avait déjà fait 8 morts et plus de 200 blessés.

Et le plus grave, c’est que l’on parle de dérive communautaire, pour ne pas dire ethnique ; car ces violences-là seraient intervenues lorsque des hommes en uniforme assistés de leurs supplétifs civils ont entrepris de piller des quartiers en majorité habités par des Peuls.

Tant que les remous en Guinée se cantonnaient à des questions politiques, voire politiciennes entre pouvoir et opposition autour de la préparation des prochaines législatives, rien d’alarmant. «Tous coupables !» affirmions-nous dans un précédent éditorial à propos du bras de fer qui, depuis la dernière présidentielle, oppose le Malinké Alpha Condé à son rival peul Cellou Dalein Diallo. Difficile de donner raison à l’un ou l’autre camp et encore moins de démêler cet écheveau inextricable où chacun voit midi à sa porte.

Une chose est sûre, la Guinée est en train de glisser vers une forme de communautarisme dont les dangers autant que les effets pervers ne sont plus à démontrer. Et si l’on n’y prend garde, à la moindre étincelle le feu aura vite fait d’embraser tout le pays. Est-ce donc cela la malédiction guinéenne ? 26 ans de dictature avec Sékou Touré ; 24 ans de «démocrature» avec Lansana Conté ; l’intermède de la junte de Moussa Dadis Camara et maintenant l’éminent professeur Condé arrivé auréolé de son statut d’opposant historique, mais qui, à l’épreuve du terrain, peine encore à endosser les habits de l’homme d’Etat. On se demande alors jusqu’où iront la Guinée et les Guinéens dont les galères, décidément, ne se comptent plus.

L’observateur paalga

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