[dropcap]L[/dropcap]es volontaires de la Croix-Rouge, engagés dans la lutte contre Ebola, font face à des réticences récurrentes des populations à la base. Les responsables de cette organisation sont montés au créneau mardi sur la Radio nationale pour tirer la sonnette d’alarme.
Leurs équipes sur le terrain font l’objet de violences depuis quelques mois sur toute l’étendue du territoire. Ces dernières semaines, des zones d’ombre se multiplient à Forécariah, Siguiri, Dubreka, Coyah et N’Nzérékoré. La plupart du temps, selon Mamady Cissé, secrétaire général de la Croix-Rouge, les violences sont enregistrées lors de la sécurisation et de l’enterrement des corps des malades d’Ebola. ‘’C’est en ce moment –là que quelques factions de la population se déchaînent sur nos agents pour s’opposer à la mise du cadavre dans les sacs mortuaires après un décès communautaire.’’
La démarche est la même, affirme-t-il. Une personne donne l’alerte et tout le monde s’enflamme sur les agents de la croix rouge. ‘’On nous jette des cailloux, nous blesse et brise les pare-brise de nous véhicules‘’, déplore-t-il.
Pourtant, précise M. Cissé, la Croix-Rouge n’opère que de 7h à 18h et n’a jusque-là pas pulvérisé une école, contrairement aux folles rumeurs qui circulent. ‘’Si quelqu’un d’autre intervient avant ou après ces horaires, il ne s’agit plus de la croix rouge », indique-t-il, tout en déplorant ces attaques dont les volontaires font l’objet. ‘’Notre travail consiste à limiter les dégâts de l’épidémie d’Ebola. Il faut qu’on cesse de nous agresser. Nous voulons être applaudis, mais pas violentés sur le terrain‘’, a-t-il conclu.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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