Pourquoi vouloir à tout prix imiter les autres? Des jeunes en manque d’inspiration n’ont pas trouvé mieux que de créer la danse ‘’Faré Gnakhi’’. La capitale Conakry baigne de plus en plus dans la vulgarité et les extravagances d’une jeunesse en plein délire et avide de sensations fortes.
La danse ‘’Faré gnakhi’’ (mauvaise danse, en langue soussou), selon nos sources, a été créée au quartier Bonfi, dans la commune de Matam par Mamady Kanté alias Iyèté, étudiant à l’Institut supérieur des arts de Guinée. Pour ce jeune, tout est parti d’un constat selon lequel les pays voisins notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire ont des danses qui leur sont spécifique. En imitant ces pays, Iyèté n’a pas mesuré l’ampleur de la danse qu’il allait créer.
A Conakry, le phénomène s’est aggravé. Des filles adeptes du Faré Gnakhi, n’hésitent pas à exhiber les parties érotiques de leur corps. Tout ce qui compte pour elles, c’est le spectacle auquel elles se livrent.
Des scènes qui ne laissent indifférents les leaders d’opinion notamment les religieux. Ces dernières semaines, des imams ont fait de cette danse leur cheval de bataille. Les sermons se multiplient dans les mosquées afin de stopper l’évolution de Faré Gnakhi dans la cité. Certains leaders religieux n’hésitent pas à condamner la pratique de cette danse avant d’en appeler aux parents et autorités de prendre les mesures idoines pour, disent-ils, étouffer ce ‘’fléau’’ qui, à leurs yeux, constitue une dépravation de nos mœurs.
Cette danse est contraire à nos coutumes et mœurs, lance un observateur culturel qui estime que cette chorégraphie met à nue des femmes. Selon lui, si rien n’est fait pour interdire le Faré gnakhi, cette pratique portera atteinte aux valeurs morales et sociales de futures générations.
Les pouvoirs publics à tous les niveaux sont donc interpellés sur la dépravation des mœurs qui trouve sans cesse des adeptes. Pour l’heure, un appel est lancé aux pratiquants de cette danse qui, selon un leader religieux, s’emportent aussi facilement dans une singerie manifeste en voulant à tout prix tout copier ailleurs.
Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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