[dropcap]L'[/dropcap]opposant historique qui se faisait passer pour l’homme du changement a recyclé les résidus de la racaille qui initiait ce genre de pratiques autour du président Conté. Et il s’en est tellement bien inspiré qu’il est devenu maître dans ce qu’il critiquait violemment hier.

La fête du 3 avril et le tournoi de football Hadja M’Mah Camara ( nom de la mère du président Conté ) à Friguiagbé qu’on appelait coupe d’Afrique rurale (sic) qui n’était qu’un alibi pour vider les caisses de l’Etat, mobiliser des jeunes filles pour faire la fête dans les motels et clubs de Kindia, ne se célèbrent plus.

Ces derniers temps, ce qui se passe autour de cet événement n’a rien de différent et ne représente en rien la célébration d’une fête nationale. Ce sont les mêmes pratiques (propagande politique, culte de personnalité, dilapidation des ressources publiques, perversion des cadres de l’Etat) et pour atteindre le même objectif (manipuler pour rester éternellement au pouvoir).

A cette allure, c’est la date de naissance du président qui finira par être le référentiel pour tous les calendriers de fête nationale.

Finalement, on se rend compte que les repères de notre société dépendent des circonstances, de l’humeur et surtout de l’agenda de ceux qui nous dirigent. Ah mon pays ! La propagande et l’opportunisme dans les gênes. Et on dirait que c’est contagieux d’un régime a un autre. Enfin, ce sont toujours les mêmes acteurs qui tournent autour du pouvoir.

Aliou BAH

Directeur de com du BL