Lors de l’audience du procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), l’avocat de la défense, Maitre. Antoine Pépé Lamah a contesté la condamnation de son client pour offense et diffamation contre le chef de l’État, le 7 janvier 2025 par le tribunal de première instance de Kaloum.
L’avocat a dénoncé une violation des droits fondamentaux et une ‘’guerre judiciaire contre la liberté d’expression’’. Devant la cour, il a plaidé pour l’annulation pure et simple du jugement.
La défense a insisté sur l’absence de propos ‘’malveillants, injurieux ou diffamatoires à titre personnel’’ contre le chef de l’État. Selon Maitre Lamah, les déclarations visées s’inscrivaient dans le cadre légitime d’un débat public et de l’exercice des activités politiques.
Le parquet général, dirigé par le procureur Fallou Doumbouya, avait interjeté appel, estimant la condamnation à deux ans de prison ferme trop clémente. La défense rétorque que cette décision viole l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’article 23 de la Charte de la Transition, garantissant la liberté d’expression’’.
La défense a rappelé qu’Aliou Bah est président d’un parti agréé par le ministère de l’administration du territoire pour souligner le caractère politique du dossier. ‘’Le tribunal de Kaloum a entériné une déclaration de guerre contre la liberté d’expression’’, a martelé Maitre Pépé Antoine Lamah, demandant à la cour d’appel de ‘’relaxer purement et simplement’’ l’accusé.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com