Aziz Soumah, âgé de 43 ans, a perdu la vie dans l’explosion du dépôt de carburant dans la nuit du dimanche au lundi au centre-ville de la capitaine Conakry. Plus de 72 heures après le drame, sa famille demande à l’Etat de lui restituer sa dépouille mortelle pour procéder à son inhumation.

Interrogé sur la circonstances dans lesquelles il a appris du décès de Aziz Soumah, Fodé Abass Soumah, le frère de la victime, affirme que ‘’c’est aux environs de 00 heure que j’ai reçu un appel pour m’annoncer qu’il y a eu incendie au dépôt de carburant. J’ai appelé mon jeune frère vu que c’est son lieu de travail. Mais il m’avait dit qu’il était en congé. Je ne savais pas qu’il était là-bas cette nuit-là. Mais son numéro ne passait pas. J’ai appelé sa femme qui me dit qu’elle essaye de l’appeler aussi mais le numéro ne passe pas. Donc, j’étais vraiment inquiet et je n’ai pas fermé les yeux toute la nuit. Le matin, nous sommes allés sur les lieux. C’est là qu’on a appris qu’il était au travail. En principe, il ne devait pas être là, mais pour des raisons de service, on l’a appelé pour lui dire de venir travailler certainement pour combler un trou’’.

‘’Pour le moment, on n’a pas retrouvé son corps, malgré les efforts que nous avons fournis. On a été dans les diffèrents hôpitaux. Jusqu’à présent, on n’a pas retrouvé son corps (…). On a appris que des instructions ont été données pour que personne ne regarde les corps jusqu’à ce que les autorités donnent le feu vert. Que l’Etat nous aide à retrouver le corps de notre jeune frère pour qu’on puisse l’enterrer’’, ajoute-t-il, tout en se remettant à la volonté divine.

Mama Aissata Yansané, l’épouse du défunt, est encore sous le choc. Il dit avoir passé la journée du dimanche 17 décembre avec son mari avant que ce dernier ne reçoive un coup de fil lui demandant de se rendre à son lieu de travail.

‘’Vers la soirée, on l’a appelé pour lui dire qu’il doit passer la nuit au dépôt de carburant de Kaloum. Directement, il a appelé son chef pour lui dire qu’on m’appelle pour me dire que je dois passer la nuit au service et qu’il n’était pas informé. Son chef lui a dit de s’efforcer pour aller. A 16h, il est parti chercher les enfants chez ma grande sœur pour les ramener à la maison à 18h. Après, il est allé au travail. C’est vers minuit qu’on m’a appelée pour me dire qu’il y a eu l’incendie au dépôt et que mon mari fait partie des victimes’’, a-t-elle expliqué.

‘’Comme d’habitude, quand il sort pour aller au travail, on se fait des bénédictions et il me demande toujours de veiller sur les enfants. Je demande à l’Etat de m’aider à avoir le corps de mon mari’’, lance-t-il comme cri de cœur à l’endroit des autorités.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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