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La France rend hommage à Addi Bâ : Héros méconnu de la résistance

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Il y a soixante-dix ans, Marcel Arburger et Mamadou Hady Bah, dit Addi Bâ, deux condamnés à mort furent exécutés au plateau de la Vierge, à Epinal en France. Ces deux exécutés, étaient les principaux artisans du maquis de la Délivrance.

Lundi 9 décembre, dans le cadre de la commémoration de l’action héroïque d’Addi Bâ dans les rangs de la Résistance française, et de son exécution par les troupes d’occupation en 1943, Eric Deroo et le Lieutenant-colonel Antoine Champeaux, historiens et spécialistes des Tirailleurs africains, ainsi que Etienne Guillermond, écrivain, étaient face à la presse au Centre Culturel Franco Guinéen.

Au cours de la rencontre, Etienne Guillermond a présenté son ouvrage Addi Bâ, le résistant des Vosges, publié aux éditions Duboiris. Ce livre est le résultat de dix années d’enquêtes consacrées au parcours de Guinéen Mamadou Hady Bah, figure de la résistance française et membre du premier maquis des Vosges. Deux films documentaires sur Addi Bâ surnommé par les Allemands le « terroriste noir », et les Tirailleurs africains « La Force Noire » ont été diffusées au cours de la même soirée.

D’après son carnet militaire, écrit Etienne Guillermond, Mamadou Hady Bah est né le 25 décembre 1911 à Pelli Foulayabé, commune de Bomboli, dans la région de Pita. Selon l’auteur, l’état civil d’Addi Bâ demeure très incertain. Vers le milieu des années 1930, Hady est vraisemblablement employé comme aide de cuisine par un colon français qu’il suit jusqu’en France, indique l’auteur. Le jeune Guinéen s’installe à Paris vers 1938 au 5e arrondissement, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, près du Jardin des Plantes et surtout de la Grande Mosquée, qu’il fréquente assidûment.

En 1939, Addi est déclaré apte au service et s’engage pour la durée de la guerre, auprès de l’intendance de Paris, raconte Etienne Guillermond. Affecté au dépôt 188 d’infanterie coloniale de Rochefort, Addi Bâ rejoint le 12e régiment de Tirailleurs Sénégalais. Le 18 juin, 1940, son bataillon se retrouve acculé à Harréville-les-Chanteurs, à la limite de la Haute-Marne et des Vosges. Addi et autres Tirailleurs sont faits prisonniers par les Allemands et sont convoyés vers le Bourg. La même nuit, selon la version la plus couramment avancée, le Tirailleur Addi Bâ profitant de l’euphorie de ses gardiens, fêtant leur victoire, s’enfuit. Il rejoindra avec d’autres le maquis des Vosges.

Arrêté le 18 novembre 1943 par les Allemands suite à l’attaque du maquis du camp de la Délivrance, Addi Bâ est torturé par ses ravisseurs, mais refusera tout de même de parler. Il est finalement fusillé le 18 décembre 1943 à Épinal sur le plateau de la Vierge.

Une synthèse de Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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