[dropcap]D[/dropcap]u 15 au 16 juin s’est tenu à l’Université de Conakry un atelier de formation sur l’identification des réserves importantes de plantes en voie de disparition en Guinée, avec une attention particulière sur l’impact global de la disparition de ces plantes sur la surface de la terre. Il a été animé par des experts britanniques en conservation environnement.
Lors de la cérémonie de clôture dudit atelier dans l’après-midi du jeudi, l’ambassadrice de la Grande Bretagne, Catherine Inglehearn s’est exprimée en ces termes : ‘’Nous espérons que cette collaboration, qui en sortira, mènera à l’identification des zones les plus importantes en Guinée pour la conservation des espèces de plantes indigènes. Ce ne sont pas que les espèces rares qui sont importantes, mais aussi celles qui sont essentielles à la vie socio-économique des guinéens’’.
La chef de la diplomatie anglaise en Guinée a effectué une visite la semaine dernière à Coyah après la région de Boké. Le constat est alarmant. “J’ai vu moi-même l’impact de l’exploitation minière et de la déforestation’’, a-t-elle indiqué à l’assistance.
Elle dit comprendre la nécessité de protéger le patrimoine de la Guinée, mettant un accent particulier sur les espèces végétales uniques en voie de disparition. ‘’Vu que beaucoup de ces plantes fournissent des médicaments ou des produits importants pour les prochaines générations, la Guinée a une responsabilité de les trouver et de les protéger, non pas seulement pour la Guinée, mais pour le monde en entier’’, dira l’ambassadrice de la Grande Bretagne.
C’est dans ce sens que son pays a lancé le projet Herbier national de Guinée, financé par UK Darwin Initiative à hauteur de 300,000 livres sterling (3 milliards de francs guinéens) sur une durée de 3 ans. Le projet permettra aux autorités guinéennes et aux investisseurs miniers d’identifier les zones à risques, afin d’y investir des fonds nécessaires à la conservation des plantes menacées de disparition.
Présente à la rencontre, la ministre de l’environnement, Christiane Sagno dira pour sa part que cet atelier de formation des chercheurs guinéens dans le domaine de la biodiversité traduit à suffisance l’excellence de la coopération qui existe entre la Grande Bretagne et la République de Guinée.
Elle souligne par ailleurs que la nature a doté la Guinée de richesses énormes et variées qu’il faille protéger à tout prix. “Notre vie est intrinsèquement liée à la biodiversité’’, a-t-il souligné, avant d’appeler les uns et autres à s’impliquer dans la conservation des valeurs de la biodiversité pour assurer à la Guinée un développement durable.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.info
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