Après le mouvement des robes noires qui a causé un arrêt de près d’un mois la tenue des audiences, les gardes pénitentiaires annoncent une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Ce débrayage vise à dénoncer le non-respect du protocole d’accord signé 13 mai 2022 entre le comité de gestion de la crise et les membres du comité de suivi et de discipline du personnel de l’administration pénitentiaire.
Réunis en grand nombre au sein de la maison centrale de Conakry, les gardes pénitentiaires ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils exigent la satisfaction de leurs revendications.
Dans ce protocole d’accord, les deux parties s’étaient entendues sur ‘’la finalisation des démarches pour l’acquisition des moyens logistiques les établissements pénitentiaires, l’engagement des 135 bénévoles à la fonction publique, l’augmentation de 500 000 GNF sur le salaire de chaque agent en guise de compensation du ravitaillement en riz, le démarrage de la formation commune de base de 262 agents dès que possible’’.
L’accord prévoit que ‘’l’attribution de grades à l’ensemble du personnel à la fin de la formation commune de base des 262 gardes pénitentiaires, la signature de l’arrêté conjoint accordant des primes et indemnités conformément au statut particulier du personnel pénitentiaire’’.
Estimant qu’aucun point n’a été satisfait par les autorités, les gardes pénitentiaires ont décidé de se faire entendre, allant jusqu’à paralyser la tenue du procès du 28 septembre. Ils menacent de continuer leur mouvement de débrayage jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Le mot d’ordre est clair : ‘’On ne reçoit pas, on ne libère pas. Il n’y a pas d’extraction à la maison centrale, ni d’ordre de mise en liberté’’.
Le procès du 28 septembre a été renvoyé au 10 juillet.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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