La grippe aviaire décime des milliers de poulets à Coyah et Forécariah. Depuis quelques semaines, plusieurs fermes de Coyah et de Forécariah sont frappées par la grippe aviaire de type H5N1, causant la mort d’environ 55 000 poulets, selon le ministère de l’agriculture et de l’élevage. Au micro de VisionGuinee, des propriétaires de fermes avicoles, ne sachant plus à quel saint se vouer, appelle à l’aide.

Rencontrés, ce mardi 25 mai, par la rédaction de VisionGuinee, des propriétaires d’exploitations avicoles situées à Coyah ont déclaré avoir subi des pertes énormes depuis l’apparition de la grippe aviaire.

Elhadj Sanoussy Diallo est l’un d’entre eux. Il exprime ses inquiétudes. ‘’J’ai un total 35 000 têtes de poulets. Quand la maladie est arrivée dans un de nos hangars, on a appelé les vétérinaires qui se trouvent à Coyah. Ils sont venus voir les poules. Ils ont pris un échantillon pour aller vérifier. Quand ils sont revenus, ils ont dit nos poules ont le virus H5N1. Ensuite, ils nous ont dit qu’ils reviendront pour tuer toute la volaille se trouvant dans le hangar contaminé par le virus H5N1’’, explique-t-il.

‘’Nous avons plusieurs fermes ici. Nous avons des hangars de 5 000 têtes, 3 000 et 1 000 têtes de poulets.  Dans notre ferme, notre hangar peut contenir 67 000 têtes. J’emploie 60 personnes et mes deux confrères victimes ont chacun 4 à 6 employés. Donc si l’Etat ne nous aide pas, cela ne sera pas bien pour la population toute entière. Il y aura un manque d’œufs et de poulets’’, alerte-t-il.

Selon Mamadou Falilou bah, ‘’c’est ce vendredi passé, à mon réveil que j’ai découvert 50 poulets morts. Le lendemain, 250 sont morts. Dans la matinée du dimanche, on a dénombré 700 poulets morts. Sur les 5 000 poulets que j’avais, il ne me reste que deux hangars, mais tous les poulets qui se trouvent dans ces hangars sont contaminés’’.

‘’C’est en 2018 que j’ai tout laissé en Europe, ma femme et mes enfants, pour venir investir dans l’élevage des poulets. J’ai dépensé près de 600 millions GNF. L’Etat n’a pris aucune disposition pour le moment pour nous protéger et protéger notre investissement. Pourtant, pour qu’un pays marche, il faut que le secteur de l’élevage et l’agriculture marche. Sinon la population n’aura de quoi manger. Il faut qu’on nous aide’’, poursuit M. Bah.

Ces propriétaires d’exploitations avicoles demandent au gouvernement de trouver des solutions afin de les aider à préserver leurs investissements.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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