[dropcap]E[/dropcap]lle souhaitait avoir sa réaction sur l’enquête sur le dossier Sable Mining dans lequel son fils est cité pour une histoire de corruption. Elle a fini par mettre Alpha Condé dans tous ses états. La journaliste Coralie Pierret de RFI l’a appris à ses dépens.
“Quand une enquête est ouverte en France, est-ce que vous demandez combien de temps ça va durer ?”, rétorque, furieux, le président Alpha Condé, avant de poursuivre : “Vous savez, moi j’ai vécu en France, quand une enquête est ouverte, vous demandez combien de temps ça va durer ? D’ailleurs, l’une des critiques que le président Kagamé fait à la France, c’est que le juge, on l’a autorisé à aller à Kigali pour des enquêtes, mais jusqu’aujourd’hui, les résultats ne sont pas publiés”.
“Nous, nous avons engagé la justice, demandez à la justice. On la laisse travailler. Mais je n’accepte pas que les questions que vous ne posez pas à votre président français que vous me les posez en Guinée. Moi, j’ai vécu en France, il y a plusieurs procès qui sont ouverts qui concernent les hommes politiques ou des hommes d’affaires, combien de temps ces procès vont durer ?”, demande-t-il à nouveau.
Furax, le président Condé ne s’est pas gêné de mettre en garde notre consœur. “Ne pensez pas parce que vous êtes en Guinée, vous pouvez vous permettre de tout. Ce qu’on ne demande pas à la France, on ne va le demander à la Guinée”, intime le pensionnaire de Sékhoutouréyah très remonté, tout en défendant son fils Alpha Mohamed Condé.
“Je sais que mon fils n’a rien à voir dans ça. On peut dire ce qu’on veut. Si moi je voulais être corrompu, je l’aurais été depuis très longtemps (…). Il faut que les gens sachent que je n’accepterai pas que les journalistes occidentaux, ce qu’ils ne font pas chez eux, qu’ils le fassent en Afrique. Ça, on commence à en avoir assez”, a-t-il redit.
“Est-ce que vous allez poser la question à Hollande de savoir le procès ouvert contre Sarkozy va finir quand ?”, interroge-t-il Coralie Pierret à qui il lance : “Madame, respectez un peu les Etats quand même. Les questions que vous ne pouvez pas à votre président, vous me les posez. Vous pouvez poser cette question à Hollande ? Moi je ne l’accepterai pas, la Guinée est un pays indépendant. Quand vous allez poser la question à Hollande, je vous répondrai aussi”.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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