Six candidates au Certificat d’études élémentaire s(CEE), se rendant à leur centre d’examens, ont péri par noyade dimanche dans le district de Kourala situé dans la sous-préfecture de Balato à Kouroussa. Indigné par ce drame, Keamou Bogola Haba attire l’attention des autorités de la transition.
Après plus de 64 ans d’indépendance, le coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT) regrette que des guinéens continuent de trouver la mort dans les mêmes conditions que ces élèves à Kouroussa.
‘’Elles étaient noires ébènes, naturelles, innocentes, sans influences urbaines et pleines de vie et d’espoir. Elles ne cherchaient qu’à se faire évaluer à l’école après neuf mois de travaux académiques à l’école et sûrement champêtres auprès de leur mère ou grand-mère’’, déplore Keamou Bogola Haba.
Cet acteur politique invite les autorités de la transition à faire en sorte que les populations profitent des fonds alloués à l’éducation nationale.
‘’C’est l’occasion pour dire au gouvernement de tout mettre en œuvre pour recouvrer les fonds du pays et sanctionner sévèrement les crimes et Infractions économiques et financières qui empêchent notre pays d’investir comme il se doit dans les secteurs névralgiques comme l’éducation et le transport de masse concernés par ce drame qui touche nos consciences’’, propose-t-il.
‘’Aux citoyens, aux religieux et aux juges en charge des infractions économiques et financières, en voyant l’image de ces enfants innocents, personne ne devrait interférer dans les affaires judiciaires de notre pays qui concernent le détournement du budget ou des patrimoines de l’Etat par des fonctionnaires qui, sans crainte ni honte, se construisent ou s’achètent des immeubles de luxe en Guinée et á l’étranger, s’achètent des voitures de luxe ou qui s’organisent des mariages pompeux sans se soucier du développement de notre cher pays en milieu urbain ou rural’’, ajoute M. Haba, avant de s’interroger.
‘’Combien de salles de classe, de ponts ou de moyens de transports publics sécurisés pouvions nous avoir avec les fonds détournés dans notre pays en 63 ans, au vu et au su de tous sans dénonciation de notre part ? ’’, cherche-t-il à savoir.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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