[dropcap]L[/dropcap]e chef de file de l’opposition a récemment interpellé le représentant spécial des Nations Unies en Afrique de l’Ouest sur le non-respect des accords politiques signés avec le pouvoir. Cellou Dalein Diallo dit ne pas comprendre le silence de la communauté internationale lorsque les accords peinent à être appliqués.

L’ancien Premier ministre estime que le plus gros problème en Guinée, c’est qu’il n’y a pas d’institutions dignes de nom. “Très difficilement on a obtenu un accord en juin 2014 sous la présidence de maître Cheick Sako qui était animé à l’époque d’une très bonne volonté. En une seule matinée, on a aplani toutes nos divergences. Tout a été conclu”, se souvient le candidat malheureux à la présidentielle.

Au terme du dialogue, indique-t-il, “Alpha Condé a dit qu’il n’autorise pas quelqu’un de signer un tel accord. Jusqu’à présent ça n’a pas été signé”. Entre les manifestations de rue et les pourparlers autour d’une table de négociation, Cellou Dalein Diallo privilégie la seconde option. “En tant que guinéens, on préfère le dialogue qu’à l’affrontement dans la rue. Seulement, si on parvient à un accord, il faut qu’on le respecte et le fasse respecter”, conditionne-t-il.

“Sinon à quoi sert de s’assoir tous les jours pour reconnaitre que chaque partie a fait des concessions, qu’un accord soit signé devant la communauté internationale qui accepte d’apposer sa signature et qu’on refuse systématiquement d’appliquer cet accord ?”, se demande le chef de file de l’opposition, qui estime que : “Nous avons un gouvernement qui ne respecte les lois et accords que lorsque ça l’arrange. Et le gros du problème, c’est qu’en Guinée, il n’y a pas d’institution”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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