Selon l’Indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International, la Guinée occupe la 150ème place sur 175 pays dans le monde, avec un score de 24 points. Le rapport de cet indice a été présenté mardi à la presse par les responsables de l’Association Guinéenne pour la Transparence (AGT).
L’Indice de perception de la corruption, selon un communiqué de Transparency International, s’appuie sur l’opinion d’experts concernant la corruption dans le secteur public. L’accès aux documents administratifs et l’encadrement du comportement des élus sont des éléments déterminants pour l’obtention d’un bon score, précise le communiqué. A l’inverse, l’incapacité de l’administration à rendre des comptes aux citoyens et l’inefficacité des institutions publiques sont perçues comme des facteurs négatifs.
Pour Transparency International, la corruption dans le secteur public demeure un des problèmes majeurs dans le monde, en particulier au sein des partis politiques, des services de police et de l’appareil judiciaire.
Dans le rapport final 2013 de l’indice de perception de la corruption, la Guinée occupe le rang de 150e sur 175 dans le monde, 37e sur 48 en Afrique et la 15e place sur 16 en Afrique de l’Ouest. En 2012, explique le conférencier, la Guinée avait été classée 154e sur 175 dans le monde, 40e sur 48 en Afrique et 16e sur 16 Etats de l’Afrique de l’Ouest. Aux yeux de Taran Diallo, président de l’AGT, malgré les mesures entreprises par l’Etat sur la lutte contre la corruption, beaucoup reste à faire. Pour lui, ces résultats peu encourageant font que la Guinée se retrouve sur le plan international dans la catégorie des pays ‘’très corrompus’’. Et pour renverser cette tendance, l’AGT aux dires de son président exhorte le gouvernement à poursuivre inlassablement les efforts et les mesures nécessaires pour que la Guinée soit un pays de tolérance zéro contre la corruption attractif, sécurisant pour les investisseurs et dont les biens sont gérés au profit de tous citoyens dans un cadre de bonne gouvernance participative.
Dans l’espoir de voir une nette amélioration sur la lutte contre la corruption et ses corollaires, l’AGT demande au président Alpha Condé à renforcer la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption par la création d’un département ministériel dédié à cet effet. Ce département, selon Taran Diallo, sera chargé de mettre fin à la multiplicité et/ou dualité des organes de lutte contre la corruption en clarifiant leurs domaines de compétences respectifs.
Et pour finir, l’Association Guinéenne pour la Transparence appelle les citoyens à réclamer au gouvernement des informations sur la gestion des deniers publics, et ce conformément à la loi sur l’accès à l’information des citoyens.
Liré l’intégralité du rapport de l’Indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International
Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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