[dropcap]A[/dropcap]u moment où le dossier Ousmane Gaoual Diallo était brûlant, le ministre de l’Elevage a accordé, Thierno Ousmane Diallo rétorque en déclarant que “ce n’est sous le régime d’Alpha Condé seulement qu’on parle d’injustice”.

Pour soutenir son argumentaire, le ministre de l’Elevage prend l’exemple sur ce qui lui est arrivé alors qu’il était député : “J’ai été personnellement victime sous le régime de Conté. J’ai fait 5 mois de prison à la maison centrale”. A l’époque, se souvient-il, “on a cassé mes deux maisons. Et Alpha Ousmane qui était ministre de l’urbanisme m’a accusé d’avoir tué un homme et le crucifier. C’était le comble, comment un musulman comme moi peut crucifier un homme ?”

Thierno Ousmane Diallo assure que Cellou Dalein Diallo était au moment des faits membre du gouvernement de Lansana Conté. “Il était bien écouté  eta dit que j’étais un bandit. On m’a emprisonné à cause d’eux, pour des ambitions politiques. Vous savez on était à l’UNR et on avait de l’influence à Ratoma et à Pita. Mais comme Alpha Ousmane qui était du PUP est de Pita, il fallait régler les comptes. Quant à Cellou, il  avait des ambitions politique et voulait avoir le Fouta comme un fonds de commerce, comme ce qu’il fait maintenant. Il fallait écraser toute velléité”, soutient le ministre de l’Elevage.

Sur les conditions de son arrestation, Thierno Ousmane Diallo que l’Etat a débarqué à Kaporo Rails pour démolir des habitations. “Un seul matin, il y a eu 50 morts, tous jeunes. A ceux-là, s’ajoutent des dégâts matériels qu’on ne peut pas estimer. Les autorités avaient dit que c’est une route qu’on devrait construire. Donc, ce n’est pas maintenant qu’on parle d’injustice. Plus de 100.000 personnes destinées a été déguerpies c’est l’un des plus grands crimes”.

Pour protester contre la décision du gouvernement à l’époque, précise-t-il, “j’ai créé une association mais les gens n’ont pas voulu m’écouter puisque pour eux, je voulais en faire un outil politique. C’est n’est pas donc Alpha Condé qui a amené la terreur en Guinée. Avant lui, on tuait les gens pour rien. La Guinée a toujours eu des gouvernements violents. Avec la première république, c’était encore comme ça. Il y a des gens qui ont mis ce pays à genou et qui font aujourd’hui des leçons de morales, c’est très déplorable. On parle de cimetière de martyrs à Bambeto, c’est très déplorable”, se répète notre interlocuteur.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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