L’Association Kania Diyé (AKD), accompagnée par l’Office national du tourisme, a procédé, ce lundi 17 juin, au lancement officiel de la 5ème édition de la danse Kania Soli. Lors de cette cérémonie qui a eu lieu à la place des martyrs de la commune urbaine de Kindia, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat a affiché sa volonté d’accéder à la demande des organisations afin que cette danse traditionnelle soit inscrite au patrimoine immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

C’est dans l’après-midi que la cérémonie d’ouverture de la danse du Soli, au compte de la 5ème édition des 72H du Kania Soli, a eu lieu dans la commune urbaine de Kindia où autorités administratives, membres du gouvernement, conseillers nationaux et citoyens, la plupart en tenue traditionnelle Kindely, étaient mobilisés à la place des martyrs.

La cérémonie a débuté par le défilé à pas de danse harmonisée des différents groupements et associations des femmes de la cité des agrumes. Puis, s’en est suivie la phase des allocutions prévues par les organisateurs.

Dans son discours de bienvenue, la présidente de l’AKD a indiqué que son association, à travers l’organisation de la 5ème édition du Kania Soli, danse traditionnelle et culturelle spécifique des descendants de Mengué Kindy Camara, veut être un outil au service de rassemblement des fils et filles de Kindia dans le but d’accompagner les autorités administratives dans leur quête pour le bienêtre des populations guinéennes.

Djené Keita a saisi cette occasion pour demander, à travers le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, au président de la transition ‘’d’offrir à Kindia un centre dédié au Soli et au gouvernement d’engager à nos côtés la démarche d’inscription du Soli dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO’’.

Pour sa part, le commissaire général de la 5ème édition du Kania Soli, rappelant que cette grande mobilisation pour le Soli est un évènement qui tire ses origines dans les traditions et le patrimoine culturel de la Basse Guinée, a assuré que c’est l’occasion de propulser la région de Kindia à plusieurs dimensions.

‘’La promotion de l’artisanat, notamment du textile, la dimension agricole parce que Kindia est la cité des agrumes et puis la dimension touristique. C’est l’occasion, pendant ces jours de Kania Soli, d’intégrer une dimension touristique pour découvrir les merveilles de cette région. Donc le Kania Soli, c’est véritablement, à travers la danse et la fête, de montrer la richesse du patrimoine culturel, agro-artisanal de Kindia et de toute la région de la Basse Guinée’’, a précisé le Conseiller national Sorel Keita.

‘’Cette année, nous avons l’assurance que le Kania Soli va participer au processus d’inscription au patrimoine immatériel et culturel de l’UNESCO. Et cela, c’est quelque chose d’important parce que ça va donner une visibilité internationale à cela’’, a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, représentant le ministre Moussa Moise Sylla, a assuré qu’au-delà d’avoir apporté son assistance financière et matérielle à la réalisation de cet évènement culturel, entend accéder aux demandes de l’Association Kania Diyé afin de donner une visibilité internationale à la danse Kania Soli.

‘‘Pendant les interventions, il y avait deux points essentiels. Le premier concernait l’inscription au patrimoine immatériel et culturel de L’UNESCO. C’est une procédure par laquelle il faut passer. Le premier pas de cette procédure est la documentation. Donc on a demandé aux organisateurs de donner toute la documentation nécessaire pour que nous puissions commencer la démarche’’, a rassuré Elhadj Ibrahima Kobélé Keita.

‘’La deuxième demande, c’est la construction d’un centre dédié au Kania Soli. A cet effet, nous avons effectué une visite sur le site qu’ils ont indiqué, mais nous estimons que celui-ci n’est pas approprié. L’accès est extrêmement difficile. Nous leur avons demandé, avec la commune urbaine de Kindia, de voir dans quelle mesure ils peuvent disposer d’un autre endroit. A partir de là, nous allons monter avec eux le projet en termes de faisabilité, faire les études d’impacts sociaux et économiques. Après cela, nous pourrons nous-mêmes porter le projet. Parce que, comme je l’ai dit, le Kania Soli n’est plus un évènement local’’, a-t-il ajouté.

Après la phase des discours, les organisateurs ont mis en compétition plusieurs équipes venues des différentes sous-préfectures. La soirée a vibré au rythme du Soli avec pas de danses mélangés à l’allure d’une lutte traditionnelle. L’évènement a pris fin par la prestation de plusieurs artistes comme Bras Cassé.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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