A l’occasion de la célébration de la semaine Internationale des Sourds, la Guinée a célébré pour la 1ere fois ce 27 septembre à Conakry la fête des sourds, placé sous le thème » défis et perspectives de l’intégration des sourds en Guinée ». Cette rencontre organisée par l’école Normal des Sourds Muets de Boulbinet en collaboration avec IFES Guinée s’inscrit dans le cadre de rappel sur la question des personnes handicapées y compris celle spécifique des sourds qui est une préoccupation universelle.
Le directeur de l’Ecole Normal des Sourds Muets de Boulbinet, M. Barry a évoqué que cet établissement est crée depuis 1964 par le gouvernement guinéen avec l’appui des volontaires américains du corps de la paix, chargés de former des enfants déficients auditifs, à travers un enseignement spécial.
selon M. Barry cette structure a rencontré plusieurs difficultés dont entre autres: le manque de professionnalisme de l’enseignant et le bas niveau académique du personnel, le manque du matériel technique pour le cabinet d’orthophonie et d’audioprothèse dont l’objectif est d’assurer la réhabilitation orale et l’appareillage auditif des enfants sourds légers ou modérés et le nombre pléthorique d’élèves par classe et par enseignant contrairement au normes pédagogiques internationales, cette dernière difficulté annonce du cout l’insuffisance numériques du personnel en rapport avec l’effectif des élèves.
Outre en vue d’une solution globale et durable aux difficultés liées à la scolarisation des enfants sourds du pays, M. Barry sollicite la mise en place d’une stratégie nationale et partenariat solide entre gouvernement et les institutions nationales et internationales.
Par ailleurs face a cette situation ainsi décrite la direction de l’école des sourds suggère plusieurs recommandations : entre autre le perfectionnement pédagogique du personnel existant, l’appui à la création d’un dictionnaire guinéen en langue des signes, la transcription des manuels pédagogiques en langues des signes en vue de faciliter la compréhension des élèves sourds.
De son coté la représentante de IFES guinée Elisabeth côté fustige la non participation des sourds dans les sphères de prise de décision « Les personnes vivants avec les handicaps représentent 15% de la population mondiale et approximativement 80% de cette population vit dans les pays en développement, mais malgré leur nombre important ils sont pratiquement invisibles dans les sphères de prise de décision et peu et nom pris en compte par les responsable qui élaborent les politiques et mettent en œuvre les programmes du gouvernement ». A-t-elle déclaré.
Riam Woundary