Le président Alpha Condé a montré tout son visage. Le chef de l’Etat guinéen ne possède aucune capacité physique, psychologique, et intellectuelle, pour diriger la nation guinéenne.
Le pays est presque dans l’anarchie : les arrestations injustes se multiplient, avec des tortures inhumaines à l’appui. Les patrouilles militaires nocturnes, à l’image d’un pays en guerre, embrouillent la quiétude des citoyens. La démagogie, la corruption, le mensonge, l’orgueil, sont des habitudes quotidiennes du pouvoir d’Alpha Condé. Des symptômes que le pays est malade, et qu’il faut trouver vite, et très vite, des remèdes. Il faut initier un changement politique.
Généralement, la transition d’un régime autoritaire vers la démocratie, s’initie par le biais de la réforme des institutions du régime en place. Ou bien, au contraire, par le biais d’une rupture ouverte avec le régime autoritaire, en optant pour la force.
Après la mort de Lansana Conté, et l’échec de Dadis Camara, la Guinée a initié une transition démocratique basée sur des reformes politiques. Sékouba Konaté et son gouvernement, dirigé par Jean-Marie Doré, furent chargés de réussir ce pari. Le pari fut gagné. Des élections présidentielles furent organisées. Alpha Condé fut élu président.
Aujourd’hui, avec Alpha Condé, il y a une crise politique interne sans précédent. Le président ne contrôle plus les données du jeu. La population souffre, et l’économie est bafouillée. Le président refuse toute concession politique pouvant aboutir aux réformes, ou au respect de la constitution.
D’où la nécessité, à présent, d’une rupture ouverte avec le pouvoir de Conakry. Une rupture qui devrait être propulsée par un mouvement populaire, un coup de force militaire, voire, une procédure de rupture qui soit propulsée par une intervention directe de l’extérieur.
La Guinée en a assez avec les régimes autoritaires. Nous ne pouvons plus accepter les manœuvres dictatoriales, qui ont déjà mis notre pays à plat, depuis son indépendance en 1958.
Naby Laye Camara
Bruxelles