L’élection présidentielle du 28 décembre s’annonce comme une étape historique pour la République de Guinée. À travers elle, c’est tout un peuple qui est appelé à faire face à son histoire et à choisir son destin. Ce scrutin ne doit pas être une formalité, ni une lutte de clans, mais un acte de refondation nationale.
Depuis des décennies, notre pays avance avec courage, mais aussi avec des cicatrices. Des transitions sans fin, des promesses sans lendemain, et des fractures sociales que les discours seuls ne suffisent plus à réparer. Pourtant, malgré les douleurs du passé, l’avenir reste à écrire.
Aujourd’hui, c’est au peuple de reprendre la plume.
Les jeunes, les femmes, les oubliés des quartiers périphériques et des zones rurales : ce sont eux qui incarnent la Guinée réelle. Celle qui travaille, qui espère, qui souffre en silence, mais qui continue de croire.
À travers leur vote, ils ne doivent pas simplement choisir un président. Ils doivent choisir un cap : celui de l’unité, de la justice et du progrès.
Aux élites politiques, aux institutions, aux leaders d’opinion, une responsabilité historique s’impose : mettre l’intérêt national au-dessus des calculs personnels. Car aucune ambition ne doit primer sur la paix, aucune stratégie ne doit compromettre l’avenir commun.
Le 28 décembre, la Guinée ne choisira pas seulement un homme, elle décidera si elle veut continuer de tourner en rond ou, enfin, avancer. Elle décidera si son histoire reste un éternel recommencement ou si elle ouvre la page de la maturité politique.
Le peuple observe. L’Histoire retiendra.
Aly Kaba
Analyste politique
Président de Brigade Citoyenne

