La Guinée, le Mali et le Burkina doutent de la crédibilité de l’UA et Cie : ‘’Nos organisations sont instrumentalisées’’
Alors que l’Union africaine s’apprête à organiser ce samedi 18 février à Addis-Abeba le 36ème sommet des chefs d’Etat et gouvernement, les autorités de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso s’organisent afin de réclamer la levée des sanctions qui frappent ces trois suite aux coups d’Etat.
C’est dans ce cadre que les émissaires des chefs des juntes de Conakry, Bamako et Ouaga ont rencontré le président de la commission paix et sécurité et le président en exercice de la Cedeao avant de remettre un courrier au président de la commission de l’Union africaine.
‘’Ils nous ont promis de se concerter pour nous faire un retour basé sur des accords communément pris. Au-delà, il faut savoir que c’est le principe de subsidiarité. L’Union africaine a abondé dans le même sens que la Cedeao’’, indique ministre des affaires étrangères du Burkina Olivia Rouamba.
Pour sa part, le ministre des affaires étrangères du Mali doute de la crédibilité de l’institution. ‘’Nous voyons qu’il y a très souvent de la politique du deux poids deux mesures qui ne renforce ni la crédibilité de l’institution et qui aussi accrédite la thèse auprès de nos populations que nos organisations sont quelque part instrumentalisé, soit sur des agendas personnels ou qui sont motivés par l’extérieur’’, déplore Abdoulaye Diop.
De son côté, le chef de la diplomatie guinéenne dira que les transitions ont été imposées à ces 3 pays. ‘’Les transitions que nous sommes en train de vivre, nos pays ne sont pas allés les acheter dans un marché. Ces transitions ont été imposées à nos pays par la mal gouvernance, l’insécurité et par les violations flagrantes des constitutions. C’est cela qui nous a amené dans les transitions’’, dit à qui veut l’entendre Morissanda Kouyaté.
‘’On n’a pas agi en amont. Si les organisations sous-régionales, régionales et internationales avaient suspendu les régimes qui faisaient cela, on n’en serait pas là’’, assure le ministre guinéen des affaires étrangères au micro de la télévision nationale.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Quand il s’agit de tout un pays alors il faut faire attention et être bien sûr de tout avant de se lancer