[dropcap]I[/dropcap]l y a 5 jours, le Sénégal, dans sa partie nord, a enregistré un premier cas du virus Crimée-Congo aux symptômes identiques à ceux d’Ebola. Interpellé la question de savoir si les autorités sanitaires guinéennes ont-elles pris des dispositions pour éviter que la maladie se transporte en Guinée, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique s’est montré étonné d’apprendre cette information.

‘‘Il faut avoir l’honnêteté scientifique de dire ce qu’on pense. C’est vous qui m’informez. Et par rapport à la question, nous avons en place la direction nationale de la prévention et de la santé communautaire. Cette direction nationale comprend la division de la prévention. Ce qui sous-tend que a tout est mis en œuvre non seulement par rapport aux épidémies, aussi aux maladies à potentiel épidémique’’, soutient le médecin colonel Rémy Lamah.

‘‘On commence aujourd’hui le compte à rebours. Ça veut dire que toutes les dispositions sont déjà prises, de Conakry jusqu’au dernier district, par rapport aux mesures de surveillance épidémiologique. Il n’y a donc pas à s’inquiéter, sauf surprise ou erreur de notre part, que nous soyons confrontés à une autre épidémie et que nous ne soyons pas capables de réagir. Aujourd’hui, nous avons à disposition les laboratoires nécessaires pour procéder à toutes sortes d’analyses liées à n’importe type de virus. C’est déjà un préalable. Et nous avons également des dispositifs d’isolement qui sont en train d’être construits au niveau de toutes nous structures sanitaires. Ça veut dire – je ne le souhaite pas – que telle que soit la situation qui pourra advenir, nous serons en mesure de riposter. Vous avez dernièrement le cas de la polio sauvage. Très rapidement, nous sommes mobilisés et nous avons réagi’’, ajoute-t-il.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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