Le principal sujet abordé par le président Mamadi Doumbouya au cours du conseil des ministres de jeudi, concerne la suspension de la participation de la Guinée à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Notre pays compte désormais faire cavalier seul et va se lancer vers la recherche de ressources. 

La décision de la Guinée de surprendra sa participation à l’OMVS est motivée, selon Ousmane Gaoual Diallo, par l’absence de mobilisation sérieuse des financements nécessaires à la réalisation du barrage de Koukoutamba et fait que “nous estimons que notre pays n’est pas suffisamment représenté aussi bien dans le personnel, que dans les instances dirigeantes d’une organisation, dont le cœur de l’activité se trouve dans notre pays”. 

Le porte-parole du gouvernement explique que “le troisième point qui a amené cette décision, c’est aussi l’absence et le refus d’ouvrir le capital des sociétés de l’OMVS à notre pays. On ne peut pas souscrire à des actions, et comme on n’est pas actionnaire dans ces sociétés là, on ne peut pas agir sur les pays dans lesquels elles vont investir”. 

“Nous pensons que tout ceci n’est pas équitable et que l’organisation ne répondait pas à nos besoins”, affirme Ousmane Gaoual Diallo face à la presse. 

Avant de souligner que “la décision du président de la République, c’est de dire qu’il faut, et c’est une instruction qu’il donne au Premier ministre et au ministre de l’énergie, qu’ils réfléchissent à un redimensionnement du barrage conformément aux besoins de la Guinée et le barrage est déclaré d’utilité publique”.

Le colonel Mamadi Doumbouya a instruit le Premier ministre et le ministre de l’énergie de “rechercher des sources de financement, pour que l’on puisse nous-même conduire le projet, pour répondre aux attentes exclusives de la Guinée. Le barrage est donc déclaré d’utilité publique pour notre pays”. 

“Cela veut dire simplement que les dimensionnements anciens pour le compte de l’OMVS sont abandonnés et le barrage va être dimensionné pour les besoins de la Guinée et développer en conséquence”, précise-t-il. 

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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