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La Guinée, un pays des rendez-vous manqués

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Soutra

[dropcap]A[/dropcap]près l’indépendance du pays le 2 octobre 1958, nous avions chanté et dansé avec fierté, courage, un désenchantement et un optimisme se dégageaient dans tout le pays, on pensait être dans le paradis sur terre.

On a cru que la colonisation a été un frein à notre développement et l’indépendance sera une opportunité pour nous, pour se développer créer le vivre ensemble et d’unir nos forces pour travailler main dans la main dans l’intérêt de tout le peuple.

Qu’avons-nous fait de cette indépendance ? D’où vient l’enfer que nous vivons ? C’est aussi à se demander de quoi sommes-nous fiers aujourd’hui ? Et la grosse inquiétude c’est quel avenir veut pour notre pays ? Finalement, on se demande si nous savons ce que nous voulons ?

A voir la situation de notre pays depuis son accessions à l’indépendance, nous pouvons nous posez légitiment cette question suivante. Sommes-nous un peuple maudit ?  La Guinée, ce pays d’extrêmement riche et qui détient lune de plus grande réserve de la bauxite au monde, mais malheureusement qui a une population très très pauvre et qui se classe parmi les 25 pays les plus pauvres au monde, est une nation qui trahit son destin.

A voir les réalisations faites et le niveau de développement de notre, l’on se demande qu’est-ce que les différents régimes ont fait pour sortir ce pays dans ce bourbier infernal ? De Touré à Condé, nos souvenirs n’ont été que des souvenirs de violence d’Etat.

Si le premier régime a opté pour l’assassinat des grands leaders, je veux dire les grands intellectuels qui devraient être de piliers de transformation de notre et de le développer, ils ont été injustement sacrifiés à travers faux complots et de vengeance. Et la soumission du peuple au régime de l’époque, a été une cause de sa durée, si non un régime incompétent et assassin et rejeter mais aussi à punir .Mais malheureusement, le peuple a accepté de subir et de vivre dans cette peur et dans cette violence.

Après la mort du tout puissant dirigeant qui a su asseoir son pouvoir par la violence et la répression, arriva un autre, et ce deuxième régime comme le premier a donné espoir dans ses débuts. La libération des prisonniers politiques a redonné sourire à un peuple qui était terrorisé et qui ne pouvait exercer presque aucune liberté. Un sourire et un espoir précoces ?car cette période a été de courte durée.

Notre cauchemar continua et avec un président malade qui était entouré par des opportunistes, l’économie du pays a continué à encaisser les couts de la mauvaise gouvernance et le peuple passif et résigné a continué de payer la facture de cette mauvaise gouvernance qui était basée sur des détournements, des corruptions et des nominations fantaisistes des copains et des croquis.

Après un réveil inattendu du peuple pour exiger un changement et qui s’est donné les mains pour une fois pour la cause commune s’est confronté avec un régime qui avait un soutien de la grande muette et qui a réprimé dans le sang. Pendant les évènements de 2006-2007, beaucoup des guinéens innocents sont tombés sous les balles des fds qui étaient sensées les défendre face à un régime aux abois avec un président qui ne se rappelait même pas de son nom.

L’époque de la junte qui a pris le pouvoir en contournant les lois de la république, s’est installée avec orgueil et arrogance. L’homme fort du pays se croyait et se prenait comme un petit dieu sur une terre orpheline. Avec des discours longs et tardifs à la télévision nationale il s’est fait remarquer sans autant nettoyer  son entourage qui était remplis de traitres et des opportunistes et qui l’ont poussé  à ce qu’il accepte d’être candidat à la présidentielle qui devrait intervenir courant 2009 ou 2010.

Les évènements douloureux du 28 septembre  2009 ont fini par nous aider à identifier ce régime. Des viols en pleine journée, des tueries et des destructions des biens sont entre autres les marques de ce régime putschiste. Des ennemis du peuple qui ont pris des armes contre son propre peuple qui devraient être aujourd’hui dans les geôles sont de nos jours des acteurs incontournables du nouveau régime.

En 2010, nous avons eu un président de la République démocratiquement élu avec tous les problèmes et toutes les contestations liés à l’organisation de ces élections. Malgré tout, l’optimisme  est de nouveau là, un président intellectuel et qui n’a jamais gérer un petit poste qu’il soit dans le passé est le nouveau capitaine .On pensait à un changement, à du renouveau, on espérait un développent afin de connaître ce que l’on appelle le bonheur qui nous a  tant fuit, mais à la place de l’éléphant est venu une souris.

Le recalage des anciens tortionnaires et des pourfendeurs de la république est devenu une norme .Ils sont les nouveaux maitres de la Guinée. Après dix ans de gouvernance, le plus grand bilan connus des guinéens, c’est la répression, les tueries, les violations des droits de l’homme, la confiscation des libertés publiques.

Le mensonge et les promesses sont institutionnalisés, des bourreaux protégés et des victimes emprisonnées. Tout le monde est conscient de l’échec lamentable de ce régime sur tous les plans, nous dénonçons ,mais personne n’agit pour exiger le changement, comme on le dit souvent, qui ne dit mot consent, même des ministres sont conscients que le bonheur ne viendra pas de ce pouvoir mais ils le soutiennent et l’aide à se maintenir, ils s’enfichent de la souffrance, et ,malgré les oppositions montrées par la grande majorité du peuple voire même la position de la communauté internationale (même si elle ne joue pas réellement son rôle)ils n’entendent pas céder.

Nous sommes incapables de nous unir face à un régime qui a fini de montrer ses limites, nous continuons de subir. Même ceux qui soutenaient le régime par becs et ongles en fermant les yeux sur les réalités se retournent contre le régime. Ils ne sont pas aussi épargnés de la violence de l’État. Ceux qui se lèvent pour défendre le peu qui nous reste sont traités des opposants opportunistes oubliant que sans eux, ils n’allaient jamais arrivés au pouvoir.

C’est grâce à la détermination et a l’engagement de ces populations qu’ils sont là. Sous les balles, sous la pluie. Sous les chars de combats ils n’ont jamais reculés pour la défense de l’intérêt général. Mais ils sont sans soutien, ils se battent pour tous et avec patriotisme dans l’espoir de voir le pays se libérer. Face à un peuple divisé et passif, ils sont les seuls  victimes des tueries, des traitements inhumains dégradants et humiliants.

Si on se lève pas, nous subiront tous sans exception, car un dictateur n’as pas d’amis il n’a que des intérêts (exemple illustratif de la Haute Guinée).

Pour une fois et pour l’intérêt de la Guinée, nous devons venir au secours à nos frères et sœurs de l’axe pour se battre et de sortir de cette crise qui nous ronge tous, sinon, nous allons périr ensemble et le clan continuer à asseoir son pouvoir dangereux. Seul, on part vite, ensemble nous allons loin.

Le combat est contre un système et non contre un homme ; c’est pour tous et non pour un leader, c’est pour le bien de la République et non pour une seule partie du pays.

Le salue de la République viendra dans la détermination de toutes et tous.

Les hommes, mais la nation demeure

Par Mamadou Macky Diallo

Soutra
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