Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’emploi a lancé ce mercredi 5 juillet les travaux de l’atelier sur l’implémentation et la réglementation de la filière drone en République de Guinée. La rencontre a connu la présence des ministres de la Défense nationale, de la Sécurité et des Transports ainsi que du représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Guinée.
‘’Ce travail a été constitué autour d’une synthèse sur les meilleures législations internationales. La Guinée, dans ce projet est le fruit d’une réflexion de très grande envergure. Puisqu’elle s’est inspirée des meilleures législations pour servir de modèle sur le continent et même ailleurs dans le monde. Bien de pays industrialisés n’ont pas un cadre juridique et réglementaire aussi précis’’, indique le représentant du PNUD en Guinée.
Avant de saluer la détermination du ministre de l’enseignement technique et de la fformation professionnelle. Car, estime Luc Joel Grégoire ‘’sur l’usage professionnel et civil des drones, il [Alpha Bacar Barry] a joué un rôle majeur connaissant parfaitement la matière pour soutenir le travail qui a consisté à regarder l’usage multisectorielle du drone, que ça soit dans l’agriculture, l’industrie, les mines, les services’’.
De son côté, la directrice nationale adjointe du numérique du ministère de l’enseignement technique de la formation professionnelle et de l’emploi a salué ‘’l’implantation et la réglementation de la filière drone en Guinée (…). L’objectif est de réglementer toute cette utilisation, au niveau des fournisseurs de la douane jusqu’à l’utilisation finale. Également, il s’agit de mettre en place des textes de loi gérés par une plateforme digitale et toutes les entrées et sorties de l’utilisation de ces drones et surtout impliquer toutes les parties prenantes’’.
‘’L’objet de cet atelier est de valider deux documents que nous avons rédigés depuis des mois. Aujourd’hui, il est très difficile de dire le nombre. Mais, il y a 21 personnes qui sont formées pour l’utilisation des drones dans notre pays. Le but de ce projet est vraiment d’identifier les détenteurs des drones’’, souligne Tiguidanké Sylla.
Evalué à plus de 6 millions de dollars, ce projet tient à cœur le patron du département de l’enseignement technique de la formation professionnelle et de l’emploi.
‘’J’ai participé, il y a plus de six à sept ans, avec des amis sénégalais et ivoiriens dans notre pays, à une formation sur l’utilisation assez basique des drones. On a commencé à nous poser la question de savoir si l’utilisation des drones, c’est seulement télépiloté. On s’est rendu compte que la chaîne des valeurs dans l’utilisation de drones est assez longue et surtout c’est une technologie assez exponentielle qui connait des changements chaque semaine, chaque mois soit dans sa fabrication ou dans son software et même dans son usage. Il y a six ans, on était loin d’imaginer que les drones entreraient dans le transport. Mais aujourd’hui à Dubaï et dans autres villes, on peut transporter quelqu’un qui a plus de 100 kilos d’un point A vers un point B’’, fait remarquer Alpha Bacar Barry.
Aux dires du ministre Barry, ‘’ce qui est plus important, c’est comment nous-mêmes on peut fabriquer des drones et surtout faire en sorte que le développement s’accélère dans certains secteurs à travers ces drones. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Nous allons commencer par échanger, rendre clairs et durables les textes et surtout mettre en place un mécanisme de consultation et de dialogue entre les différents départements ministériels. Ce, avec l’aide de nos partenaires techniques et financiers. Je plaiderai aussi pour que nous ayons notre propre politique de drones guinéens et que nous puissions les fabriquer, les assembler ici’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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