Depuis le 1er juin 2022, le prix du litre d’essence est passé de 10 000 à 12 000 GNF. Justifiant cette hausse, le gouvernement guinéen évoque la conjoncture mondiale liée notamment à la guerre en Ukraine.

‘’Quand on a bâti la loi des finances 2022, les prévisions budgétaires au titre de ressources pétrolières, ont été évaluées en tenant compte des hypothèses que le baril ne négociait entre 70 et 80 dollars. Aujourd’hui, nous sommes à 114 dollars’’, indique le ministre du budget.

A date, poursuit-il, ‘’on a un manque à gagner de 800 milliards GNF pour financer des infrastructures, des routes, des écoles et pour faire face même aux salaires aujourd’hui, pour que la Guinée soit dans la même situation que certains pays notamment ses voisins. Avec le changement du prix du baril qui n’était pas prévu dans nos hypothèses et que la crise ukrainienne qui a pris tout le monde de court, tous les pays non producteurs ont été impactés’’.

Pour Moussa Cissé, ‘’dans la loi des finances 2022, les recettes attendues au titre de produit pétrolier sont de l’ordre de 4 000 milliards. Et si nous continuons jusqu’au 31 décembre sans procéder à un ajustement, l’Etat perdrait 3 000 milliards GNF. Et 3 000 milliards sur 26 000 milliards GNF, c’est beaucoup d’argent pour faire face aux besoins sociaux des populations et au développement de la Guinée’’.

C’est pourquoi, argumente-t-il, ‘’il y a eu des agissements de correction pour pouvoir faire face aux dépenses de l’Etat notamment celles des investissements et de fonctionnement’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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