Les juntes guinéenne et malienne sont en froid avec la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La Guinée entend profiter de la situation pour renforcer ses relations avec de pays voisins.

Avec le Mali, indique le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ‘’ce sont des relations de bon voisinage et surtout de soutien mutuel’’.

Le rapprochement entre les deux pays dénote-t-il d’une solidarité face aux sanctions de la Cedeao ? A cette question, le porte-parole du gouvernement répond : ‘’Pas du tout ! Le premier président guinéen a dit un jour que la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps. Cela a été dit dans les années 60, 70. Ça reste encore vrai aujourd’hui. Les peuples étaient tellement imbriqués au point qu’il était impossible pour la Guinée de suivre les sanctions de la fermeture des frontières du Mali. S’il n’y a pas d’accès pour les maliens aux ports, ce serait une façon d’asphyxier cette population. La population malienne est importante pour les guinéens. Il était impossible de faire autrement que d’ouvrir notre port aux maliens’’.

Il affirme que ‘’les sanctions éventuelles de la CEDEAO’’ ne vont pas interférer au ‘’fonctionnement solidaire des guinéens’’. Avant de rappeler que ‘’même pour la Guinée Bissau, la Guinée était la base aérienne de la lutte pour l’indépendance. Le premier président de Guinée Bissau, Amilcar Cabral est mort à Conakry. Donc, c’est important de dire que cette vision panafricaine, au-delà de toutes les pesanteurs de sanctions d’où qu’elles viennent, les guinéens sont toujours prompts à exprimer leur solidarité vis-à-vis de leurs frères africains’’.

D’ailleurs, souligne-t-il sur RFI ‘’c’est une opportunité pour nous d’intégrer mieux nos économies et de renforcer ces interdépendances entre les pays. Pourquoi pas aller plus loin ? C’est peut-être le précurseur d’une nouvelle forme de coopération dans l’espace de la CEDEAO’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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