[dropcap]A[/dropcap]ux côtés des femmes issues de l’opposition étaient ce mercredi les mères de militants tués dans les différentes manifestations de rue. Aï Diaouné, mère de Zakariaou Diallo, première victime du pouvoir en place, a tenu à s’exprimer au terme de la marche blanche.

Cette dame qui frise la cinquantaine, n’arrive pas à oublier son fils tué à Bambeto le 3 avril 2011 lors du retour du président de l’UFDG qui rentrait d’un séjour à l’étranger après sa défaite à la présidentielle de 2010.

‘’J’ai tenu à prendre part à la marche blanche. Mon fils ainé Zakariaou Diallo était tout pour moi. Toute la famille comptait sur lui. Ils nous l’ont arraché. Il a été tué banalement alors qu’il était parti accueillir Cellou Dalein Diallo. Il m’a laissée dans la pauvreté’’, dit-elle sans pouvoir retenir ses larmes.

Ai Diaouné s’attendait à des sanctions contre celui qui a ôté la vie à son fils. Près de 7 ans après sa mort, justice n’a pas été rendue. ‘’Après lui, il y a eu de nombreux autres morts. S’il vous plait, dites au président d’arrêter les tueries. Nous mettons des enfants au monde, nous les élevons pour qu’ils puissent nous venir en aide plus tard’’, lance-t-elle devant un parterre de journalistes.

La mère de Zakariaou Diallo, pour finir, dénonce le comportement de certains agents des forces de l’ordre. Elle les accuse de rentrer dans des concessions pendant les manifestations de rue pour commettre des actes de vandalisme.

Aliou BANGOURA, pour VisionGuinee.Info