Daouda avait 13 ans et avait débarqué à Strasbourg en Avril 2011 de Guinée-Conakry. Les jeunes qui l’ont côtoyé de près ou de loin le décrivent comme « un garçon qui aimait rigoler ». Personne n’a jamais entendu parler « d’embrouille » le concernant. Alors forcément, l’annonce de sa mort mardi matin a bouleversé la cité Spach où il habitait avec ses parents et sa sœur de 11 ans.

Croisés devant le gymnase – aucune fleur ni bougie n’a été déposée – où il a reçu les coups qui ont entraîné sa mort, les habitants du coin sont « catastrophés », comme le décrit Iantha, maman de deux ados de 16 et 14 ans. « C’est terrible. On a l’impression que c’est de pire en pire avec les jeunes. On peut leur donner l’éducation qu’on veut, on ne sait jamais avec qui ils sont et s’ils risquent quelque chose. »

Les adultes se seraient absentés

Un salarié de la ville de Strasbourg, présent à la conférence de presse du procureur, s’était empressé de demander si « la ville pouvait être tenue responsable de ce drame ». « Au pénal, non, au civil, il faudra voir », avait rétorqué Patrick Poirret. Que faisaient les deux adultes qui encadraient le tournoi de futsal au moment du drame ? Selon les premiers éléments, l’un cherchait du matériel (des balles de ping-pong, semble-t-il) pendant que l’autre se trouvait dans le vestiaire avec d’autres jeunes. Il a donc suffit d’un concours de circonstances pour que le match dégénère juste dans ce court laps de temps.

L’agresseur présumé a été présenté à un juge d’instruction mardi, mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. S’il n’était pas connu des services de police, on sait toutefois que ses problèmes de comportement ont été notés au collège Vauban d’où il avait été exclu, et que des violences physiques dans le cercle familial ont été relevées. L’adolescent nie avoir voulu tuer.

Source : http://www.20minutes.fr