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La nouvelle CENI entend sortir des sentiers battus pour un meilleur enracinement de la démocratie

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CONAKRY — La nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée est en train de chercher ses marques, pour annoncer les couleurs de la bataille électorale, par la mise en place d’un chronogramme électorale. Par mesure de précaution, ses membres ont entrepris de faire un état des lieux de l’héritage légué par l’équipe sortante.

C’est une stratégie qui vise à éviter de se retrouver dans une situation inconfortable.

Pendant ce temps, l’opposition incarnée par l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition dit avoir Bakary Fofana et son institution à l’oeil, appelant le président de la CENI et son équipe à privilégier l’intérêt de la nation, en faisant prévaloir l’indépendance et la neutralité de l’institution dans l’organisation des élections législatives.

En effet, malgré la recomposition de la CENI, avec la présence de ses représentants au nom de la parité voulue par la loi, l’opposition ne semble pas tout à fait rassurée quant au respect de l’éthique et de l’équité de la part des commissaires de cette structure. Cette façon de voir les choses relève un peu de la  » volonté » du pouvoir et de l’opposition de contrôler la CENI.

Des velléités qui ne datent pas d’aujourd’hui. Cela a souvent été ainsi en prélude aux élections. Mais, dans ce genre de démarche le gouvernement peut avoir une longueur d’avance sur l’opposition.

A travers une implication du département de l’Administration du territoire en tant qu’appui technique de la CENI dans les préparatifs du scrutin. Même si rien ne permet d’affirmer à l’heure qu’il est que la nouvelle CENI sera instrumentalisé pour servir des intérêts d’un quelconque parti politique.

D’ailleurs le discours prononcé par son président Bakary Fofana lors de sa prise de fonction il y a quelques semaines paraît rassurant, quant à la volonté qui anime ce membre de la société civile guinéenne de travailler en toute impartialité.

Bakary Fofana avait rappelé dans son intervention que  » l’installation de la nouvelle CENI, intervient à un moment où la finalisation de la Transition s’impose à tous comme un défi majeur pour la marche vers un Etat de Droit ». Il a également mis accent particulier sur la mission confiée à la nouvelle CENI en ces termes : « Je mesure à sa juste valeur la portée de notre mission ainsi que les enjeux, difficultés et contraintes qui y sont liés surtout dans un contexte marqué par un climat de méfiance entre acteurs politiques qui, pourtant, constituent un maillon essentiel de processus électoral ».

Il a rappelé au passage que l’objectif commun des Guinéens porte sur « l’organisation d’élections crédibles, transparentes et pacifiques dont les résultats doivent être acceptés par tous. »

Malgré l’amère expérience passée avec l’ancien président de l’institution Louceny Camara, que l’ADP et le Collectif avaient désavoué dès au départ, Bakary Fofana lui, a pour le moment le bénéfice du doute. L’opposition dit n’avoir aucun problème avec sa personne, pourvu qu’il accomplisse sa tâche en toute transparence.

Le pouvoir pour sa part promet de faciliter l’organisation d’élections libres et transparentes. Un engagement pris par le président Alpha Condé en personne. Cet homme qui s’est battu pour l’instauration d’une démocratie véritable dans son pays.

Pour parvenir à un tel résultat, la CENI doit jouer un rôle majeur d’arbitre tout à fait neutre. Car il faut reconnaître que des pratiques « néfastes » à la consolidation d’une culture démocratique avaient prévalu dans le fonctionnement de la CENI lors de la tenue de la présidentielle de 2010, comme l’avaient dénoncé les deux challengers du second tour, à savoir Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo.

Le déficit de confiance entre les parties prenantes à cette présidentielle avait conduit à la désignation d’un cadre de l’Organisation internationale, de nationalité malienne pour diriger la CENI. Le colonel Sangaré dont il s’agit avait réussi tant bien que mal à départager les deux candidats. Ainsi Alpha Condé était sorti vainqueur de la première élection démocratique de la Guinée. Sans que la CENI ne parvienne à ménager les susceptibilités.

Depuis l’image de la CENI a pris un coup, et le projet de sa recomposition en a souffert.

Toutefois, la nouvelle CENI invite les Guinéens à pouvoir compter sur elle, et promet de réussir son premier test qui est l’organisation des élections législatives.

En attendant de fixer le chronogramme électoral, Bakary Fofana et son équipe ont entrepris des tournées de prise de contact avec les institutions républicaines du pays, pour une meilleure collaboration dans la perspective du scrutin à venir.

C’est dans cette dynamique qu’ils ont été reçus à la présidence de la République puis au Conseil national de la communication (CNC) , après la retraite opérée à Belle air. Qui a permis aux 25 commissaires de se familiariser avec leur nouvel environnement.

Au président Alpha Condé la CENI a posé des doléances portant sur l’apport de ressources financières, dont elle aurait grand besoin pour son fonctionnement.

Avec le CNC, elle entend sceller un partenariat destiné à rendre plus visible ses activités à travers une bonne communication. Autant de signes qui laissent entrevoir la volonté de la nouvelle CENI de sortir des sentiers battus par l’organisation d’un vote régulier et transparent. A la grande satisfaction des électeurs guinéens.

Xinhuanet

 

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