[dropcap]T[/dropcap]out d’abord, avant de commencer à parler de l’actualité politique du pays, j’aimerai dire à tous ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’éthiques en politique, qu’un homme politique ou de quelques professions qu’il soit, s’il n’a pas un code moral personnel qui le trace des limites dans ses agissements, il est plus qu’un animal, il peut faire tout, et il est à éviter impérativement.
En outre, concernant les accords et la guéguerre entre les partis, rien n’arrange l’attente du bas peuple. On ne va pas vous observer nous couillonner et que l’on continue à croire en vous. Si on dit que vous êtes tous les mêmes, chacun de sa part essaye de montrer que c’est l’autre le problème et que c’est lui la solution -stérile- en réalité. Sur les accords, en premier lieu, il y a eu une manifestation de l’opposition, elle résulte à l’invitation du chef de l’Etat au chef de file de l’opposition, et les clauses n’arrangent que les deux grands-petits partis, il y a lieu de s’enflammer chez les partis en état embryonnaire, surtout ceux parasites.
Il faut s’avoir que le fait de posséder une majorité ne fait pas de nous un chef, non ! Il y a lieu de savoir, quel type de majorité avons-nous et comment nous l’avons construite ? Il ne faut pas que les partis autres que l’UFDG et le RPG se voient légers par cet accord. De toutes les façons, l’important est de se construire une popularité qui fera qu’on observe un certain respect à leur égard. Il faut donc, un véritable travail de fond pour s’affirmer sur une scène politique qui souffre d’ethno-stratégie et d’attaques et contre-attaques improductives.
L’opposition qui ne s’oppose pas est une opposition asphyxiée et qui va s’évanouir dans peu de temps. S’opposer aussi ne signifie pas, avoir le goût de la critique négative, c’est plutôt une manière de servir de contrepoids positif pour qu’il y ait un équilibre dans la gestion de la chose publique. La critique constructive est le but, s’opposer à tout est absurdité.
Mais quand le pouvoir a les coudées franches, il peut se permettre de tout faire, pour ne pas qu’il fasse tout et que l’intérêt des populations ne soit piétiné, il faut une opposition dynamique et forte. Le dynamisme de l’opposition est le fait de rester en dehors du pouvoir publique, observer, noter les situations qui posent problèmes, les mentionner toutes les fois qu’ils en ont l’occasion. Un autre travail à faire, c’est contribuer à l’éveil des masses. Par contre, si l’opposition est pauvre et maniable pour quelques positions d’ascensions, il faut d’ors et déjà ne pas compter sur elle, et le pis dans tout cela est que la société civile aussi n’est pas à la hauteur.
On parle tous au nom de ce peuple qui souffre, mais qui est vraiment sincère ?
Le pouvoir jure que la seule issue serait à leur portée, l’opposition crie à une conspiration du chef de file avec le chef de l’Etat et la société civile, elle, où est-elle dans tout ça ? Du tohu-bohu, de la confusion, et la vérité, elle est désormais partout ! Au-delà de tout ça, il y a une jeunesse qui était en plein sommeil qui se réveille et qui veut exhiber son âge comme critère de sélection ou de choix. Quand les autres parlaient de politiques, ils dramatisaient et classaient ces gens parmi ceux qui ne veulent pas vivre longtemps. Elle a toujours vu la politique, comme un mystère qui n’est pas fait pour sa génération d’âge.
C’est bien de se réveiller d’un long sommeil, je soutiens les candidats jeunes, surtout ceux indépendants et qui n’ont jamais été dans une boite politique quelconque. Cependant, il est à demander si ces jeunes sont vraiment prêts ? Quand aujourd’hui nous critiquons les vieux, c’est bien beau tout ça, mais voyons voir la jeunesse qui veut briguer les positions aux niveaux des collectivités locales, combien durant leurs cycles scolaires et/ou universitaires ont lu un roman ou un ouvrage scientifique en entier, à plus forte raison maitriser le Code des collectivités locales ?
Il faut aussi savoir ses limites avant de se lancer dans quoi que ce soit. Combien savent comment fonctionne une Mairie ? C’est facile, le fait de dire « je me présente, mais assumer tout ce qui s’en suivra et tout autre chose ». Il faut donc, voir certains paramètres, accepter de se former et ensuite contribuer au développement du pays. Il ne faut surtout pas croire que la politique est quelque chose ‘’d’extraordinaire’’.
J’ai envie de dire à M. Sidya et à ses désormais adversaires et anciens alliés que, personnellement, je m’en tape de leurs jeux enfantins qui consistent à faire ‘’des clashes’’ comme de petits artistes en recherche de notoriétés. Qu’ils arrêtent de nous tympaniser avec leurs discours trop bas qui ne produisent rien enfin. Que l’un soit ‘’très haut représentant’’ ou que l’autre soit ‘’trop haut collaborateur’’, on s’en fout. Ce qui nous intéresse, ce sont ces routes dégradées, ces écoles en très mauvais états, ces enseignements bâclés, ces hôpitaux-cimetières, ces universités qui ne répondent pas à nos besoins, ces docteurs en cartons qui n’ont même pas 5 pages écrites dans une revue scientifique reconnue.
Hé, parlons de vrais problèmes et cherchons des solutions, oufff…
Par Elhadj Ousmane BALDE
Sociologue