[dropcap]L[/dropcap]es opposants au régime de Conakry s’inscrivent depuis un certain dans un cycle de revendications sur plusieurs points, dont la recomposition de la Commission nationale indépendante (Céni) où ‘‘formellement’’ elle compte 10 représentants au même titre que la mouvance plus deux de l’administration et un de la société civile.

Mais de l’avis de nombreux analystes, cette question ne doit se débattre qu’au Parlement où l’opposition n’a guère la majorité. Et par ricochet, ne peut avoir gain de cause pour sa réclamation.

Une conception qui est tout autre chez le porte-parole de l’UFR, Mohamed Tall. Pour ce jeune cadre, cette problématique ne s’adresse qu’à l’aspect réglementaire. Donc, au décret d’application et non à la loi. Ce qui, à ses yeux ne concerne nullement l’Assemblée nationale.

‘‘Car, argumente-t-il, il vous souviendra que dans l’ancien Code, il y avait même une partie réglementaire qui était prévue. Mais une loi n’est mise en œuvre que par un règlement, par un décret d’application. Avec un minimum de volonté donc, la procédure est simple et facile. Et très vite, cela peut régler la question’’.

‘‘On ne défie pas la loi. On ne demande pas non plus sa modification. C’est l’application de la loi qu’il faut actualiser’’, tente M. Tall d’éclaircir.

S’exprimant sur le dialogue qui se trouve être suspendu pour un problème ‘‘d’égo’’ survenu entre les parties prenantes, l’opposant laisse entendre que l’opposition est et reste dans la logique du dialogue.

‘‘C’est la raison pour laquelle il faut multiplier les tractations et inviter les différentes parties à plus de modération, plus de raison, pour qu’on ne tombe pas dans un cycle de violences qui a tant coûté à notre pays’’, conclut-il.

Mady Bangoura, pour Visionguinee.Info

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