La liberté de la presse est souvent perçue comme l’un des fondements d’une société démocratique. Elle permet aux médias d’exercer leur rôle de gardiens de la vérité et du contre-pouvoir, d’informer le public indépendamment et de dénoncer les abus de pouvoir.
En Guinée, pays d’Afrique de l’Ouest, la presse a dû relever de nombreux défis et subir de multiples humiliations. Cependant, malgré ses difficultés, elle n’a jamais été abattue, faisant preuve d’une résilience exceptionnelle.
Dès l’indépendance de la Guinée en 1958, la presse a joué un rôle clé dans la vie politique et sociale du pays. Elle a défendu les aspirations du peuple guinéen et a joué un rôle actif dans la lutte pour la démocratie et la justice.
Mais au cours des années, les journalistes guinéens ont fait face à de nombreux obstacles et menaces dans leur travail. Les gouvernements successifs ont souvent cherché à contrôler et à museler la presse à l’aide de tactiques comme l’intimidation, la censure et les poursuites.
Des journalistes ont été harcelés, arrêtés de façon arbitraire, voire emprisonnés pour avoir osé critiquer le gouvernement ou révéler des scandales de corruption. Ces attaques visaient à étouffer la liberté d’expression et à assurer un contrôle strict des médias. En dépit des intimidations, la presse guinéenne a continué de lutter pour les principes de la liberté de la presse.
Les journalistes ont fait preuve d’un courage remarquable en continuant leur travail d’enquête, en dénonçant les abus de pouvoir et en faisant entendre des voix marginalisées. Ils ont été les porte- drapeaux de la démocratie et ont aidé à sensibiliser le public aux questions cruciales du pays. Les médias indépendants et les journalistes guinéens ont également trouvé des moyens novateurs de contourner la censure et de diffuser leur actualité.
Certes, la liberté d’expression est le sang de la démocratie, mais elle ne signifie pas le libertinage. Il faut que l’éthique de la profession soit un point de référence pour mener un noble combat.
À un moment donné, certains journalistes se sont transformés en hommes politiques en soutenant des positions regrettables. Un affrontement est observable dans l’espace public entre la presse guinéenne et les pouvoirs publics. Cette situation a conduit à la censure de l’internet et des réseaux sociaux pendant plusieurs jours, ce qui a eu un impact négatif sur le bon fonctionnement des affaires et a suscité la colère grandissante de la population.
Il est primordial de souligner le soutien et la solidarité dont ont bénéficié les journalistes guinéens, tant au niveau national qu’international avec la journée « Sans presse ». Les organisations de défense des droits de l’homme , les acteurs politiques et les associations de journalistes ont dénoncé les atteintes à la liberté de la presse en Guinée et ont apporté leur soutien aux journalistes persécutés. Cette solidarité a renforcé la détermination des journalistes guinéens à poursuivre leur travail.
Pour conclure, la presse doit être impartiale dans sa profession, car les relations entre les pouvoirs publics et les médias n’ont jamais été stables. Tout mon soutien va à la presse guinéenne qui traverse une période difficile.
Vive la presse guinéenne avec amour !
Par İbrahima CHERIF
Politologue
Email : ibrahimacherif88@gmail.com