[dropcap]S[/dropcap]i les accidents de la circulation étaient perçus comme des maladies, ils figureraient parmi celles à potentiel épidémique. Tant leur fréquence augmente à une allure inquiétante, avec leur cortège de deuil, affectant plusieurs familles à travers le pays, sans compter les infirmités à vie que ceux-ci causent aux usagers.

Interrogé sur la question, le président de l’Observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine (Obsermu) rappelle les opérations qui sont en train d’être menées par son organisme en vue de mettre en place un système de données affinées devant être des leviers d’action.

‘‘Si on ne sait le nombre d’accidents, le nombre de tués et la composition de ces accidents-là, on ne peut pas agir valablement’’, justifie Mamoudou Keita. A en croire le président de l’Obsermu, un bilan non exhaustif établi par sa structure révèle plus de 100 décès dus aux accidents de la circulation depuis janvier 2016 sur l’ensemble du territoire national.

‘‘Mais je puis vous dire que la route de Boké est la plus meurtrière. Pourtant, c’est une route qui est parfait état. Cela doit nous interpeller. C’est encore une fois l’occasion de dire que quand il y a accident, dans les enquêtes ou les constats qui sont faits, il faut qu’on prenne en compte la dimension infrastructurelle. Puisqu’un accident, par définition, c’est le résultat d’un dysfonctionnement qui peut être lié au comportement de l’homme, à l’état du véhicule mis en circulation, mais aussi à l’état de l’infrastructure’’, enseigne-t-il.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info