La cinquième Conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) se tiendra du 1er au 3 juin à Yokohama.
La cinquième édition de la ‘’Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique’’, plus communément appelée Ticad, s’ouvrira du 1er au 3 juin à Yokohama, au sud de Tokyo. C’est une initiative lancée en 1993 par le gouvernement du Japon qui réunit l’ensemble des pays africains et de leurs partenaires de développement, dont les organisations internationales ou régionales, les pays donateurs, les pays asiatiques, le secteur privé et les organisations de la société civile. Organisée tous les cinq ans avec l’Union Africaine, la Banque Mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Ticad est aussi un rendez-vous incontournable des relations entre le Japon et les pays d’Afrique.
Cette année, avec le slogan ‘’Main dans la main avec une Afrique plus dynamique’’, le Japon a placé le sommet sous le signe de la croissance durable et inclusive. Prenant acte des taux de croissance remarquables du continent, mais aussi des défis persistants auquels il fait face (dépendance au cours des matières premières, augmentation des inégalités de revenu et instabilité politique récurrente), la Ticad V proposera cette année d’orienter l’action des acteurs internationaux en Afrique autour de trois objectifs : une économie solide et durable, une société inclusive et résiliente, et la paix et la stabilité.
Renforcer les relations économiques
En présence d’une quarantaine de chefs d’Etat africains et dans un contexte de forte concurrence (notamment chinoise), Tokyo tentera de son coté de renforcer ses relations économiques avec une région qui a connu une croissance de 6,6 % en 2012. L’Archipel formulera ainsi des engagements pour les cinq ans à venir. Comme par le passé, le Japon appuiera son soutien au continent sur l’aide publique au développement. Plus novateur, signe des temps, une priorité est désormais donnée aux partenariats public-privé et au soutien au secteur privé. Cette volonté fait écho aux propositions faites au gouvernement en Janvier par le Keidanren, la principale fédération patronale nippone, en vue de développer des activités sur ce continent. Enfin, très marqué par la prise d’otage de janvier à In Amenas en Algérie, où dix japonais sont morts, le Japon s’engagera à ‘’assurer la paix et la stabilité’’ en Afrique.
En accord avec ces nouvelles orientations, le Japon a déjà annoncé 754 millions d’euros d’aide aux groupes japonais dans l’exploitation des matières premières. En ce qui concerne son soutien à la paix et à la stabiltié en Afrique, le Japon, qui a ouvert en juillet 2011 une base militaire à Djibouti, a promis une enveloppe de 428 millions d’euros, lors de la conférence préparatoire à la Ticad organisée en mars à Addis-Abeba.
Avec 32 ambassades, 8000 ressortissants et 600 entreprises implantés en Afrique, le Japon tient à souligner qu’il considère aujourd’hui le continent’’ comme un espace plein d’opportunités économiques et non plus comme un espace ayant besoin d’aide’’, selon la formule de Shintaro Matoba, du Jetro, l’organisation japonaise du commerce extérieur.
Jeune Afrique