[dropcap]S[/dropcap]eize enseignants arrêtés jeudi en marge du sit-in avorté des enseignants ont été présentés à un juge ce vendredi matin au Tribunal de première instance de Labé. Ils ont été inculpés pour participation délictueuse à un attroupement. A l’issue du procès, ils ont tous été condamné à six mois de prison avec sursis et une amende de cinq cent mille francs guinéens.
Malgré leur condamnation, ces enseignants ne s’avouent pas vaincus. ‘’Du fait qu’on soit condamnés ne nous décourage pas. Nous comptons continuer la lutte. Il n’est pas exclu qu’on sorte encore manifester pacifiquement’’, promet Mamadou Diouldé Baldé, l’un des condamnés.
Poursuivant, il déclare que la répression qui s’est abattue jeudi sur les enseignants grévistes qui tenaient un sit-in devant la direction préfectorale de l’éducation de Labé était planifiée à l’avance. ‘’Tout était préparé. Dès qu’on est arrivés sur les lieux, on nous a bastonnés. Ils nous ont frappés avant de nous enfermer avec des bandits. Ce n’était pas du tout acceptable’’, se plaint l’enseignant.
Parmi les condamnés figurent six femmes. Certaines d’entre elles ont été violentées par des agents de sécurité. ‘’L’une a été mordue au niveau du sein. On ne s’attendait pas à de telles violences’’, s’indigne Adama Barry l’adjoint au secrétaire général du SLECG à Labé.
De Labé, Kadiatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info