[dropcap]C[/dropcap]haque année, la direction nationale des impôts et la police routière lancent des opérations de contrôle des engins roulants détenteurs de vignettes. Dans la cité de Karamoko Alpha Mô Labé, depuis quelques semaines, les agents de la police s’activent sur le terrain pour traquer les engins roulants, non en règle.

Le hic à Labé, de nombreux usagers de route estiment qu’acheter qu’une vignette en fin d’année est une aberration. Certains refusent de s’acquitter de leur devoir, préfèrant jouer au cache-cache ou encore soudoyer la police, postée au niveau des grands carrefours.

D’aucuns expliquent ce refus par le fait que ‘’les recettes de cette taxe unique sont détournées par les autorités’’. D’autres par contre estiment que ‘’l’achat d’une vignette n’est pas une priorité en ce temps de vaches maigres’’.

La police pour sa part, censée jouer son rôle met en cause sa crédibilité au profit de 2000 ou 5000 francs guinéens pour laisser passer les conducteurs dont les papiers ne sont pas en règle. Des actes de corruption à ciel ouvert se déroulent dans la cité, au vu et au su de tous. La hiérarchie ne pipe pas un seul mot. Comme si elle cautionnait ces pratiques qui déshonorent la police routière.

Ces rackets sont devenus monnaie courante à Labé. Il aurait pourtant été facile de verbaliser un conducteur non en règle que de lui soutirer des modiques sommes au grand dam du Trésor public.          

 Chérif Sampiring Diallo