[dropcap]L[/dropcap]a grève déclenchée par l’inter centrale syndicale CNTG-USTG a été largement suivie à Labé. En cette journée du mercredi 4 juillet, les activités tournent au ralenti dans la cité de Karamoko Alpha Mô Labé où boutiques et magasins sont restés fermées, et la circulation paralysée.
Réunis dans l’enceinte du lycée Hoggô M’bouro de Labé, des responsables syndicaux ne décolèrent pas. Pour eux, pas question de fléchir jusqu’à satisfaction de leur revendication.
‘’C’est une grève d’avertissement. Si le gouvernement accède à ce que nous voulons, il n’y a pas de problème, nous viendrons à la table de négociations. Le préalable à toute négociation, c’est de revenir d’abord au prix de 8000 GNF par litre’’, conditionne Elhadj Lamine Sangaré, le secrétaire général de la CNTG de Labé.
Il met en garde les leaders syndicaux sur le plan national. ‘’Cette fois-ci, s’ils lèvent seul la grève à partir de Conakry, qu’ils se disent qu’ils n’ont plus de militants ici. Il ne faut pas que l’on continue à se foutre des gens. Chaque jour des grèves, il faut qu’on sache respecter la classe ouvrière’’, tape-t-il du poing sur la place.
Même si les routes sont bloquées par endroits, aucun incident n’est à signaler pour le moment.
De Labé, Kadiatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info