L’accès des personnes porteuses de handicap aux services de santé et reproductive au centre d’un atelier à Boké
Un atelier de plaidoyer en faveur de l’amélioration de l’accessibilité, de la disponibilité et de la qualité des services de santé sexuelles et reproductives s’est tenu le 10 novembre dernier à Boké. Il s’inscrit dans le cadre de la clôture du projet «Promotion des droits sexuels et reproductifs des jeunes filles/femmes et garçons handicapés dans les zones minières ».
Les autorités communales et préfectorales de la santé, celles de la mairie de Boké ainsi qu’une délégation du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables étaient présents à cet atelier organisé dans l’enceinte du Village communautaire.
Selon l’Organisation de secours aux handicapés (OSH), en Guinée, les personnes porteuses de handicap qui constituent 1,5% de la population dont 47% de femmes, se heurtent à d’énormes obstacles relatifs à l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
Parmi les problèmes auxquels sont confrontées les personnes porteuses de handicap, figurent l’inaccessibilité aux informations et aux services de santé reproductive, le manque de formation des prestataires de services, la prise en compte insuffisante du handicap dans les programmes sanitaires, l’analphabétisme, la pauvreté et les stéréotypes sur les filles/femmes handicapées.
Elles sont également confrontées à l’inaccessibilité aux services de santé reproductive, de la planification familiale à la prise en charge de la grossesse et l’accouchement en passant par l’éducation à la vie affective et sexuelle, le suivi gynécologique, la prévention et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, etc.
Au regard de leur handicap, ces personnes n’ont presque pas accès aux dispositifs de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles notamment le VIH/SIDA. Par conséquent, les filles/femmes handicapées subissent souvent une discrimination liée au genre et celle liée à la déficience qu’elles présentent. Une situation qui accroit leur vulnérabilité aux abus sexuels, aux infections sexuellement transmissibles et les prive de leur droit à la santé en matière de sexualité et de reproduction.
Dans le but d’inverser la tendance, l’ONG OSH-Guinée a bénéficié d’un appui technique et financier de Plan International Afrique de l’Ouest et du Centre (WACA) dans le cadre de la seconde édition de « Youth Challenge Fundé » pour la mise en œuvre du projet « Promotion des droits sexuels et reproductifs des jeunes filles/femmes et garçons handicapés dans les zones minières ».
Ce projet a couvert la ville de Boké et vise à développer auprès des filles/femmes handicapées des actions d’éducation à la santé sexuelle et reproductive et leur sensibilisation aux maladies sexuellement transmissible y compris les infections sexuellement transmissibles; renforcer les capacités des prestataires de services de santé et personnel de soutien en matière de santé sexuelle et reproductive des filles/femmes handicapées et organiser un cadre de plaidoyer pour l’amélioration de l’accessibilité, de la disponibilité et de la qualité des services de santé sexuelle et reproductive offertes aux filles/femmes handicapées.
L’Organisation de secours aux handicapés de Guinée (OSH) à travers ce projet entend apporter sa toucher à l’amélioration de l’accessibilité, de la disponibilité et de la qualité des services de santé sexuelle et reproductive en faveur des filles/femmes et garçons handicapés.
Selon OSH Guinée, l’objectif global de l’atelier de plaidoyer, organisé à Boké, était e présenter et de diffuser les résultats de l’évaluation du niveau d’accessibilité des filles/femmes et garçons handicapés aux services de santé sexuelle et reproductive à travers un document de plaidoyer auprès des décideurs notamment le ministère de la santé, les directeurs et responsables des hôpitaux et centres de santé, les organisations de la société civile y compris celles des personnes handicapées, les institutions évoluant en matière de santé afin que leurs actions et politiques prennent mieux en compte ces spécificités et garantissent la santé des personnes handicapées.
Ce plaidoyer était axé sur l’évaluation du niveau d’accessibilité des filles, femmes et garçons handicapés aux services de santé sexuelle et reproductive dans la zone du projet. Sur la base des résultats de l’évaluation, un document a été produit sur l’accessibilité des filles/femmes et garçons handicapés aux services de santé sexuelle et reproductive.
Les participants à l’atelier ont procédé à la mise en place d’un comité de suivi des recommandations et engagements pris au cours de la rencontre pour garantir la pérennisation des actions, avant la production du rapport du plaidoyer intégrant le plan de suivi amélioré.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com
Il faut que l’Etat continue de soutenir ces personnes